Depuis douze ans d’âpres négociations, le dossier du nucléaire iranien qui a longtemps piétiné a débouché en 2015 sur un accord historique marquant un dénouement d’une crise, qui a opposé les puissances occidentales à l’Iran.
L’accord salué d’une part et critiqué par d’autres parties a ouvert une nouvelle ère sur le plan géostratégique dans la région, comme il a permis à Téhéran de sortir, même partiellement, de l’emprise d’un embargo économique et militaire imposé par un occident craignant l’acquisition de la bombe atomique par l’Iran.
L’accord destiné à mettre fin à une douzaine d’année de tensions, autour du dossier nucléaire iranien a été, en effet, conclu le 14 juillet 2015, à Vienne entre l’Iran et les grandes puissances.
Il est intervenu au terme de 21 mois de pourparlers et au 18e jour d’un long round de négociation dans la capitale autrichienne. L’accord a pour objectif de garantir que le programme nucléaire iranien ne peut avoir de débouchés militaires, en échange d’une levée des sanctions internationales qui étouffaient l’économie du pays.
Selon la communauté internationale, l’accord historique ouvre de nouvelles perspectives dans les relations internationales. Il s’agit d’une « importante victoire de la diplomatie et du dialogue », étaient unanimes les observateurs du dossier du nucléaire iranien.
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, la chancelière allemande, les chef d’Etat français, russe ont tous exprimé leur satisfaction contrairement à Israël qui a rechigné.
Toutefois, c’est le peuple iranien qui s’est le plus réjouit de ce dénouement de ce dossier qui a lourdement peser sur l’économie de son pays et d’éviter une profonde crise provoquée notamment par la chute des prix du pétrole (L’indice de la Bourse a chuté de 42% » depuis fin 2013).
Des obstacles sur le chemin
Dès que l’accord a été conclu, Washington s’est lancée dans une rude bataille pour convaincre l’opinion américaine et le Congrès du bien fondé de du pacte scellé à Vienne.
Elle savait, de prime à bord, qu’elle pouvait compter sur suffisamment de sénateurs pour empêcher le Congrès de « torpiller » l’accord.
Ce dernier scénario n’a pas été écarté par bon nombre d’observateurs surtout que la majorité républicaine du congrès américain qui devait statuer en septembre sur cette question, était contre le pacte de Vienne.
L’initiative diplomatique de Barack Obama a eu depuis la voie libre pour appliquer sa partie du pacte conclu à Vienne, par les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et l’Allemagne avec l’Iran.
Du côté iranien, même si les parlementaire ont critiqué les restrictions acceptées par l’Iran dans ses activités nucléaires, ils ont approuvé l’accord nucléaire par 161 voix pour, 59 contre et13 abstentions.
Les résultats de ce vote ont enlevé le dernier verrou, à l’entérinement du pacte et a ouvert la voie pour poursuivre le processus de son application.
Un nouveau souffle pour l’équilibre régional
D’aucun estime que la levé des sanctions économique sur l’Iran serait d’un apport considérable et positif pour le rétablissement de l’équilibre politique dans la région.
Conscient du rôle que peut jouer l’Iran dans son espace géostratégique asiatique et de son influence au Moyen Orient, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a demandé à ce pays, le 26 septembre, de promouvoir la paix en Syrie.
La Haute représentante de l’UE Federica Mogherini et le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Jawad Zarif se sont mis d’accord pour coopérer afin de contribuer à mettre fin à la guerre en Syrie.
De son côté, le président iranien Hassan Rohani, a indiqué que son pays et les pays de la région doivent réviser leur relations, du fait que cet accord âprement négocié bénéficiera à l’Iran et à ses voisins.