Bonne nouvelle pour le personnel d’Air Algérie. Le processus de négociations marathonien engagé avec la direction de la compagnie a été concluant. Les syndicats ont arraché un accord pour une augmentation salariale de 20% avec effet rétroactif depuis juillet 2011.
Des commissions paritaires ont été instituées par la direction générale pour poursuivre les travaux sur les réajustements des salaires, alors que des actions seront engagées pour la hiérarchisation des métiers et des salaires, suivant un processus «sérieux et novateur» récemment adopté par la compagnie. «Conformément à la loi, aucune contrainte de calendrier ne peut s’exercer sur le chapitre salarial après un accord», souligne un communiqué de presse rendu public vendredi par douze sections syndicales de la compagnie, affiliées à l’UGTA. Ces sections ont exprimé leur pleine adhésion à la stratégie de redressement et de redéploiement assignée au Pavillon national, parallèlement avec le règlement des problèmes socioprofessionnels des travailleurs.
Les signataires du texte dénoncent les agissements du syndicat d’entreprise affilié à la centrale syndicale qui s’oppose à la hausse des salaires accordée aux travailleurs et «qui tente, maladroitement, de créer un conflit ! Il est l’exemple même du pyromane qui s’adjuge le rôle de pompier !» La colère de ces sections a été provoquée par des propos du SG de ce syndicat qui dit «dégager toute responsabilité quant aux effets induits par cette situation», avant de prédire «des problèmes durant la campagne du hadj».
Les douze secrétaires généraux des syndicats qualifient cette attitude «de médisance de mauvais augure qui ne peut dériver que d’un irresponsable». Elles démontrent les positions contradictoires de ce syndicat qui ne sont pas fondées sur les intérêts des travailleurs. «Sans pudeur ni retenue, ce soi- disant syndicat ose dénoncer une augmentation salariale octroyée par l’entreprise à tous les travailleurs, à titre provisoire et sans aucune contrainte. Comment peut-il dénoncer une augmentation de 20% sur le salaire de base pour tous les travailleurs de la compagnie, alors qu’il avait jugé historique son accord de septembre 2010, qui avait institué une prime de 1400 DA à l’écrasante majorité des travailleurs et une autre astronomique pour d’autres? Heureusement que les autorités avaient veillé au grain !» ont-elles mentionné.
Un syndicat d’entreprise discrédité
En soulignant «l’illégalité et l’illégitimité» de ce syndicat, les douze sections exigent son départ. «Comment peut-il prétendre faire adhérer tous les travailleurs à ses manœuvres alors qu’il n’est même pas capable d’éteindre la braise qui anime ses acolytes, chargés illégalement par l’ex-direction générale de la gestion du fonds social, et accessoirement membres du conseil d’administration tout aussi indûment. A ceux-là et aux autres, nous disons qu’il est temps de partir !» lit-on dans le communiqué. Les signataires tiennent à rassurer sur la bonne situation de la compagnie et la réussite de toutes les actions qu’elle a entreprises au courant de cette année. «N’en déplaise aux esprits mal tournés, le Pavillon national s’améliore de jour en jour grâce à l’adhésion de tous les travailleurs aux nouveaux objectifs de redressement et de redéploiement assignés.
La campagne du hadj sera aussi bien réussie que les campagnes omra et été 2011 qui se sont déroulées dans de très bonnes conditions, à la satisfaction de notre clientèle, notamment de nos compatriotes émigrés».
Les signataires du ce communiqué dénoncent le comportement du SG du syndicat d’entreprise qui «a participé à l’affaiblissement de la compagnie, en approuvant avec fracas toutes les décisions iniques, tout comme il s’est prêté aux manigances des ennemis de l’UGTA pour assouvir leur vil appétit, au point que nous risquons d’assister au démantèlement de l’UGTA légendaire à Air Algérie».
N. B.