Accord pêche UE-Maroc: le gouvernement espagnol appelé à se conformer à la décision de la CJUE

Accord pêche UE-Maroc: le gouvernement espagnol appelé à se conformer à la décision de la CJUE

MADRID – Des députés espagnols de l’intergroupe parlementaire de soutien et d’amitié au Sahara occidental ont demandé à leur gouvernement de se conformer à la décision de la Cour de justice de l’Union européenne qui stipule que l’accord de Pêche entre l’UE et le Maroc ne s’applique pas au territoire du Sahara occidental et aux eaux y adjacentes.

Dans un communiqué publié suite à leur visite aux camps des réfugiés sahraouis, les députés espagnols ont souligné qu’ »afin d’assurer le respect de l’arrêt de la Cour de justice européenne par les sociétés commerciales et des citoyens espagnols qui pourraient être intéressés par l’utilisation et l’exploitation des ressources naturelles de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le gouvernement espagnol doit en urgence engager une procédure conduisant à la mise en œuvre de la décision de justice du 27 février 2018″.



Les parlementaires ont également demandé au gouvernement espagnol d’étendre l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis qui a été sensiblement réduite ces dernières années en rappelant qu’ils ont noté la diminution des fonds que le gouvernement de l’Espagne alloue à la population réfugiée sahraouie.

« Ce fait se produit dans un contexte de réduction globale des ressources, ce qui est à l’origine de graves problèmes humanitaires », ont-ils souligné avant d’exiger du gouvernement espagnol « l’extension immédiate de ces fonds, non seulement pour des raisons humanitaires, mais aussi en raison de la relation particulière de l’Espagne avec le peuple sahraoui ».

Les parlementaires de l’intergroupe paix et liberté pour le Sahara occidental ont également rappelé dans leur texte de relever la représentation du front Polisario en Espagne au rang diplomatique.

« La reconnaissance de la RASD permettra d’établir des relations privilégiées dans les domaines culturel, économique, politique et humain », ont-ils précisé avant de rappeler la responsabilité historique que l’Espagne a dans le conflit du Sahara occidental et sa présence en tant que membre au conseil des droits de l’Homme de l’ONU.



Les députés du « Parti socialiste », « Podemos », « en comu podem », « equo », « PNV » et « Pdecat » ont également rappelé « la violation continue des droits fondamentaux du peuple sahraoui et la situation des activistes politiques sahraouis dans les prisons marocaines ».

« Divers cas de ces violations ont été vérifiées par la cour nationale espagnole et par la cour suprême », ont-ils noté.

Les députés espagnols ont enfin demandé, à l’occasion du renouvellement en avril 2018 du mandat de la MINURSO, d’élargir ses compétences au suivi et à la surveillance des droits humains du peuple sahraoui.