Accord de 1968 avec la France,Les discussions reprendront lundi à Paris

Accord de 1968 avec la France,Les discussions reprendront lundi à Paris
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L’Algérie souhaite faire bénéficier les Algériens de certaines évolutions positives du droit commun français Pour M.Medelci, 2012 sera l’année qui devrait permettre de «considérer définitivement l’Accord de 1968 comme étant un acquis sur lequel nous n’avons pas à revenir».

Un nouveau round de discussions sur les Accord de 1968 est prévu les 9 et 10 janvier à Paris. C’est ce qu’a déclaré à L’Expression une source diplomatique très proche du dossier.

Ainsi, des experts algériens et français se retrouveront autour de la même table pour débattre cet accord relatif aux conditions de circulation, d’emploi et de séjour des Algériens et de leur famille en France. Cette rencontre devait intervenir en décembre dernier, mais les deux parties ont convenu de la reporter pour le début de l’année.

A la veille de cette rencontre, Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, estime que l’Algérie est déterminée à préserver les acquis contenus dans cet accord.

Il a affirmé hier que l’Algérie est déterminée «à ce que cet accord soit préservé». Avec des termes directs, il a annoncé que 2012 sera l’année qui devrait permettre de «considérer définitivement l’Accord de 1968 comme étant un acquis sur lequel nous n’avons pas à revenir», a-t-il affirmé, lors de son passage à la Chaîne III de la Radio nationale. Plus que cela, M.Medelci affirme que l’objectif d’Alger est d’aboutir à «un accord sur la base de l’Accord de 1968, plus un certain nombre de dispositions qui sont de nature à faciliter les séjours de la communauté algérienne en France, les conditions dans lesquelles elle vit et qui sont régies non pas par un accord spécifique mais par le droit commun français», a-t-il précisé.

Mieux encore, il estime que l’Algérie souhaite faire bénéficier les Algériens de certaines évolutions positives du droit commun français dont bénéficient tous ceux qui ne sont pas algériens. En réalité, cette rencontre n’est pas perçue, du moins à partir d’Alger, comme un round de négociations,

mais plutôt comme des discussions qui pourraient mener vers des négociations. Halim Benatallah, secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, avait insisté dans une déclaration à L’Expression, il y a quelques semaines, sur le fait que les deux pays n’ont pas abordé les négociations, mais ils sont à un stade de discussions exploratoires.

La position affichée par Meldeci était celle exprimée par M.Benatallah.

Pour ce dernier, il n’est pas question de céder un point sur les avantages qu’accorde l’accords aux Algériens.

Le ministre ne considère pas ces accord comme des privilèges, mais plutôt un acquis que l’Algérie va défendre.

«Il ne s’agit pas de privilèges, mais ce sont des acquis inclus dans les accord reconnus par les deux parties, il n’y a pas de secret autour de cette question», avait-il clarifié. Et d’annoncer que «l’Algérie ne peut défendre autre chose que cela?» En tout état de cause, l’Algérie souhaite aborder d’une façon sereine ce nouveau round de discussions.