Accord d’association avec l’UE,L’Algérie veut un démantèlement tarifaire en 2020

Accord d’association avec l’UE,L’Algérie veut un démantèlement tarifaire en 2020

L’accord d’association tel que conclu initialement avec l’Union européenne ne semble pas servir l’intérêt de la partie algérienne. En conséquence, une nouvelle révision sur les dates des démantèlements tarifaires devra avoir lieu. L’Algérie a déjà déposé une demande dans ce sens auprès de l’UE. Le pays veut également négocier une liste négative de 1 740 produits industriels.

Cette demande concerne le report de l’échéance du démantèlement total des barrières tarifaires à 2020 au lieu de 2017, initialement prévu dans le cadre de l’accord entré en vigueur le premier septembre 2005. Ces informations ont été données hier par le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, en marge de la déclaration de politique générale du gouvernent, présentée par le Premier ministre au Conseil de la nation.

Selon le ministre, l’Algérie a proposé de décaler les dates butoirs du démantèlement progressif et final, initialement prévues pour 2012, 2015 et 2017, à respectivement 2015, 2017 et 2020.

«Cette démarche devrait permettre d’accorder une phase de transition supplémentaire à nos entreprises pour se préparer à l’ouverture», a-t-il affirmé, soulignant que les autorités algériennes avaient agi, pour cette demande, «dans le cadre des termes de l’Accord d’association», notamment les articles 9 et 11.

«C’est une révision du calendrier et du rythme de démantèlement des dispositions tarifaires et douanières. Il n’y a pas de problème sur la légalité de cette démarche ni une remise en cause de l’accord, c’est juste une question d’interprétation», a insisté M. Benbada.

Il a, par ailleurs, indiqué que les discussions avec l’UE portent également sur l’introduction d’une liste négative de 1 740 produits industriels, destinés dans leur majorité à la consommation finale.

A propos des négociations liées à la liste négative des produits importés auprès des pays arabes dans le cadre de la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE), M. Benbada a répondu que les autorités algériennes avaient entamé des pourparlers avec le Comité de négociation au sein de la Ligue arabe pour valider cette liste.

Il a, par ailleurs, exclu que les révisions procédées par l’Algérie sur les termes des accords avec l’UE et la GZALE pourraient avoir des retombées sur les négociations de son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). «Ces révisions s’inscrivent dans le cadre du principe de souveraineté nationale et de la protection des intérêts économiques du pays.

Elles n’auront pas un impact sur le processus d’adhésion à l’OMC», a-t-il affirmé, rappelant que tous les pays y compris ceux les plus libéraux étaient «contraints d’engager des procédures protectionnistes suite à la crise économique mondiale en 2008».

T. G