Le partenariat public-privé national ou avec l’étranger en relation avec l’Accord d’association avec l’Union européenne et la Grande zone arabe de libre-échange a été au centre du troisième atelier de la conférence nationale sur le développement économique et social qui s’achève aujourd’hui au Palais des nations à Alger.
Une présentation sur les expériences de la Chine et des pays des BRICS pour le développement industriel a été faite en guise d’introduction au débat. Comme d’habitude, des constats ont été établis par les participants à cet atelier, dont certains ont relevé le retard accumule dans la reindustrialisation du pays après la destruction du secteur.
C’est ainsi que de grandes entreprises ont été déstructurées par la création de filiales « qui n’ont fait que s’installer dans la médiocrité », a indiqué l’expert et enseignant universitaire, Youcef Benabdellah. Il ajoutera que la desindustrialisation du secteur ne s’est pas accompagnée par l’industrialisation du privé en dépit du dynamisme qu’on lui connait. « La part de l’industrie privée dans la valeur ajoutée n’est que de 6%, alors qu’il génère 85% de la valeur ajoutée hors hydrocarbures », dira le même intervenant qui ne manquera pas de faire un crocher sur la protection de la production nationale. Il signalera que l’Algérie n’est pas aussi protectionniste qu’on ne laisse croire. Puisque son pic tarifaire ne dépasse pas les 30% au moment où les autres pays ont un pic qui atteint les 1 000%. D’ou la conclusion que notre pays n’a ni stratégie commerciale ni celle de la mondialisation.
Les intervenants ont mis, par ailleurs, a l’indexe les banques et « la médiocrité de leur management ». Ils ont indiqué que le ratio potentiel de la place bancaire est de 14%, soit 6% de plus que le ratio fixé par les accords de Bâle.
Pour sa part, le président de l’Association des exportateurs a signalé que l’Algérie perdait avec l’union européenne et la zone arabe de libre-échange la bagatelle de 3,1 milliards de dollars conséquemment au démantèlement tarifaire sur certains produits.
D’autres intervenants ont fait part de leur expérience dans le partenariat avec les étrangers. Des projets ont réussi tandis que d’autres ont capoté. Les raisons de l’échec s’expliquent essentiellement par la lourdeur administrative et bureaucratique ainsi qu’aux démembrements de l’Etat. En somme s’il y a une recommandation qui est revenue tout le long des débats c’est celle qui consiste à nettoyer les écuries d’Augias de cette administration.
Faouzia Ababsa