MalgrĂ© l’Ă©volution du slogan de la sĂ©curitĂ© routière, le « Ne roulez pas vite, votre famille vous attend » auquel on est habituĂ©, les accidents de la route en AlgĂ©rie ne cessent de survenir, l’un plus mortel que l’autre, entraĂ®nant des blessĂ©s et des morts en centaines.
La dĂ©lĂ©gation nationale Ă la sĂ©curitĂ© routière (DNSR) a fait un bilan des sept premiers mois de l’annĂ©e 2021 sur les accidents de la route enregistrĂ©s Ă l’Ă©chelle nationale, 14601 accidents de la route survenus, engendrant 1974 morts et 19576 blessĂ©s.
Des chiffres qui choquent compte tenu du bilan effectuĂ© avant le drame dans la wilaya de Naâma le 12 septembre, une collision entre un camion et un bus de transport de voyageurs a entraĂ®nĂ© 13 morts et 7 blessĂ©s, les images et les vidĂ©os de l’accident qui tournent sur les rĂ©seaux sociaux sont absolument effrayantes. Les routes algĂ©riennes sont malheureusement habituĂ©es Ă ces images d’horreur.
L’indignation et les propositions de Mokrane Ait Larbi
Après chaque accident, les services de la gendarmerie ouvrent une enquĂŞte pour dĂ©terminer leurs circonstances, nĂ©anmoins, qui se charge de trouver des solutions ? L’avocat Mokrane Ait Larbi s’est exprimĂ© au sujet de l’Ă©preuve douloureuse que vit l’AlgĂ©rie, comme l’a qualifiĂ© le prĂ©sident de la RĂ©publique.
Dans ce qu’on pourrait considĂ©rer un appel Ă l’État, qui selon le militant des droits de l’homme, doit s’acquitter de sa responsabilitĂ©, les autoritĂ©s ne devraient pas se contenter de prĂ©senter « les condolĂ©ances les plus attristĂ©es », il relève que ce flĂ©au ne fait que s’aggraver face Ă l’inertie des autoritĂ©s concernĂ©es.
Dans sa publication Facebook du 14 septembre, il dĂ©plore les solutions dont on a entendu parler pendant des annĂ©es, dont aucune n’a Ă©tĂ© concrĂ©tisĂ©e, et pourtant ces solutions se montrent très efficaces dans d’autres pays.
Il a Ă©galement pris l’exemple de la France en 2019, ayant 40 millions de vĂ©hicules en circulation contre 6.5 millions en AlgĂ©rie, les deux, pourtant, ont enregistrĂ© des chiffres qui se rapprochent, 3498 morts en France et 3275 en AlgĂ©rie.
« OĂą est donc le problème ? » s’interroge l’avocat, qui Ă©voque par la suite la limitation de la vitesse sur les routes Ă double sens, 80 km/h, une vitesse qu’aucun automobiliste ne respecte sauf en cas d’encombrement, il propose que la limitation devra ĂŞtre de 100 km/h sur les routes Ă double sens et entre 110 et 120 km/h sur les autoroutes.
Il souligne aussi la vitesse de 120 km/h à laquelle roulent certains bus et camions, est très dangereuse, chose qui provoque souvent des accidents routiers mortels.
Ait Larbi n’a pas manquĂ© de rappeler, le discours rĂ©pĂ©titif, se leurrant sur des solutions proposĂ©es par le pouvoir public, telle la mise en place d’appareils de limitation de vitesse, des propositions qui demeurent non conjuguĂ©es.
Un dĂ©cret, toujours selon l’avocat, suffira comme mesure pour conjuguer ces solutions, dĂ©plorant les bras croisĂ©s et les larmes sèches de condolĂ©ances.