7 590 accidents ont été enregistrés, lors des dix premiers mois de l’année en cours, ayant causé 3 529 morts et 51 755 blessés. L’excès de vitesse, le nonrespect de la signalisation et l’utilisation du téléphone au volant, sont les principales causes des accidents de la route. En somme, l’humain ou le conducteur est responsable à 94 % du nombre d’accidents.
Les accidents de la circulation font chaque année dans le monde près de l,3 million de morts et pas moins de 50 millions de blessés. Ils constituent la première cause de mortalité chez les jeunes, âgés de 10 à 24 ans.
En Algérie, l’hécatombe continue. Notre pays occupe toujours le haut du podium en matière du nombre des morts de la route. Les chiffres sont effarants : 7 590 accidents ont été enregistrés, lors des dix premiers mois de l’année en cours, ayant causé 3 529 morts et 51 755 blessés, selon les statistiques établies par le Centre national de la prévention et de la sécurité routière (Cnpsr) et présentées hier
Lors d’une rencontre initiée par l’Association nationale d’aide aux personnes handicapées, El-Baraka, à la Safex (Alger) le représentant du Cnpsr qui a pris part à la célébration de la Journée internationale du souvenir des victimes de la route (célébrée chaque 21 novembre) a indiqué que la dissuasion est un outil efficace dans le système de prévention des accidents de la circulation.
La dissuasion représente également à ses dires, un moyen de faire respecter le Code de la route, et ainsi la réduire les graves irrégularités qui conduisent à des fins tragiques. Cependant, la dissuasion, à elle seule, ne règle pas le problème, car cela doit être un système d’inclusion de prévention de tous les éléments, relatifs à des humains en termes d’éducation et surtout une bonne formation.
C’est là, qu’est révélé d’ailleurs «le rôle insuffisant des autoécoles » qui doivent, selon les intervenants «améliorer la qualité de la formation ». Il est aussi question de l’imposition des règles nouvelles, quant à l’inspection des véhicules régulièrement et constamment contrôlés, pour assurer la sécurité contre tout défaut ou dommage qui peut présenter un risque pour les passagers et autres usagers.
Pour Mohamed Tatachek, représentant de la Dgsn, l’augmentation du nombre d’accidents de la circulation est étroitement liée à l’augmentation massive de la population et des véhicules (le parc national dépasse les six millions de véhicules) ainsi que pour les installations et les équipements de base. Ce même responsable n’a pas omis à l’occasion de rappeler l’incidence financière des accidents de la circulation sur l’économie nationale.
Il a relevé, dans ce sillage, que le coût financier des accidents, selon une étude réalisée par le Bureau des études des transports urbains (Betur), du ministère des Transports, en 1999, représente 1,5% de la production nationale totale de pétrole brut, sachant que le coût d’un mort est de : 5 650 581 DA, le coût par blessé de : 169 707 DA et enfin le coût des pertes de matériels est estimé à 85 022 DA.
Globalement les accidents de la circulation coûtent un peu plus de 32 milliards de dinars, annuellement. Par ailleurs, Messaoud Nacer, membre de l’association El-Baraka, tout comme sa présidente «ont regretté l’absence des différents départements ministériels à un événement qui constitue, à leur yeux, un autre pas vers la sensibilisation ».
«Quand c’est la société civile qui invite, les représentants des différents départements trouvent tout le temps une excuse de nous boycotter», a déploré Flora Boubergout. Les deux membres de l’association étaient unanimes, s’agissant de tenir des rencontres de sensibilisation avec toutes les franges de la société et de faire sortir les débats des salles et aller à la rencontre des acteurs sur la route, dans les voitures et même dans les écoles.
Pour rappel, c’est en octobre 2005, que l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution, invitant les gouvernements à célébrer, chaque année, une Journée mondiale du souvenir des victimes de la route. Le but de cette Journée est de reconnaître le problème des victimes de la route et les difficultés auxquelles sont confrontés leurs proches face aux conséquences pratiques et affectives de ces évènements tragiques.
L’OMS et le Groupe des Nations unies, pour la collaboration en matière de sécurité routière, encouragent les gouvernements et les organisations non gouvernementales, du monde entier, à célébrer cette Journée afin de sensibiliser l’opinion au problème des accidents de la route, à leurs conséquences et à leurs coûts, ainsi qu’aux mesures de prévention pouvant être prises.
Farid Houali