Le premier jour de ce mois a été particulièrement sanglant avec 19 morts et 24 blessés. La série macabre continue avec pas moins de 150 accidents jusqu’à hier, samedi. Si la wilaya de Sétif détient la palme, pratiquement toutes les wilayas ont été endeuillées.
L’excès de vitesse est le premier facteur incriminé dans cette tragédie.
Le terrorisme routier continue de faire des victimes et d’endeuiller des familles. Le nombre d’accidents de la circulation et par ricochet celui des morts et des blessés a augmenté comme à l’accoutumée, hélas, durant ce mois de ramadan. En effet, les accidents de la circulation qui font des victimes tout au long de l’année dans notre pays sont plus fréquents et plus violents durant ce mois sacré.
Malgré les mesures répressives et les campagnes de prévention routière, le phénomène tragique demeure toujours aussi dévastateur. Dès le premier jour de ce mois, l’hécatombe s’annonçait : 19 personnes ont été tuées, soit 8 morts de plus que la moyenne nationale de morts sur nos routes, qui est de 11 personnes par jour. Le deuxième jour du mois sacré a été également sanglant avec 11 morts et 28 blessés. Au troisième jour, on a enregistré 12 morts et 42 blessés. De même, pour les 10e et 13e jours du mois, avec 12 morts et 22 blessés, et 15 morts et 22 blessés également, précise la Protection civile. Selon cette dernière, une grande partie de ces accidents est survenue entre 17h et 20h, soit peu de temps avant la rupture du jeûne. Un autre pic d’accidents est enregistré par ailleurs après l’Iftar, en raison de l’afflux massif des familles vers les plages, les mosquées, les parcs et les différents lieux de veillées nocturnes.
La wilaya de Sétif a enregistré le plus lourd bilan avec au moins 18 personnes et 93 autres blessées dans 92 accidents de la route survenus au cours de la première quinzaine du mois de ramadan, selon les services de la Protection civile. Le bilan des derniers jours a été le plus lourd avec quatre accidents ayant causé la mort de neuf personnes. Les autres wilayas les plus concernées par l’hécatombe routière sont Tipasa, Batna, Mascara, Aïn Defla, Chlef, Relizane, Tlemcen et Oran, indique un communiqué de la gendarmerie nationale. L’excès de vitesse reste l’un des principaux problèmes de sécurité routière et joue un rôle majeur dans la plupart des accidents mortels de la route. Selon les services de la gendarmerie nationale, la perte de contrôle du véhicule, l’excès de vitesse, le dépassement dangereux, l’insouciance des piétons et le non-respect de la distance de sécurité sont cités parmi les principales causes d’accidents de la route. Il faut dire aussi que l’état déplorable de nos routes demeure un vecteur potentiel des accidents de la circulation dans notre pays.
M. D