Près d’une vingtaine de personnes, 19 pour être plus précis, ont été tuées sur nos routes durant la seule journée de lundi, correspondant au premier jour du Ramadhan durant lequel quelque 46 accidents de la circulation ont été recensés par la Gendarmerie nationale à travers le pays.
Ces accidents ont aussi provoqué des blessures plus où moins graves à 79 autres individus et endommagé plus d’une soixantaine de moyens de locomotion. Habituellement, les bilans quotidiens des accidents de la route que le commandement de la Gendarmerie nationale rend publics de façon régulière font ressortir une moyenne d’une dizaine de morts par jour.
Cette moyenne a été hélas multipliée par deux dès le premier jour de ce mois sacré du Ramadhan. L’esprit de vigilance où de prévention est-il déclaré aux abonnés absents chez le conducteur algérien en ce mois de Ramadhan ? En tout cas, cette hausse des victimes survenue au premier jour de carême fait craindre le pire pour le reste de ce mois sacré.
Déjà qu’en temps normal, l’hécatombe routière est un fait constaté au quotidien à travers le territoire national, le risque est encore plus accentué quand on voit le fléau des accidents de la route prendre des proportions encore plus alarmantes au courant de ce mois sacré.
Pour parer à un tel constat, des campagnes de sensibilisation sur les dangers des accidents de la route devraient être engagées dans l’immédiat via différents supports de communication notamment les médias lourds, et ce, conjointement avec un renforcement des opérations de contrôles et de régulation de la circulation routière.
En plus de la hausse des accidents de la route, ce qui est appréhendé en outre durant ce mois sacré c’est la prolifération des agressions, des rixes qui se déclenchent dans tous les coins de rue en sus des autres dérapages comportementaux tels que les insultes et les obscénités qu’on s’est habitué d’entendre à tout bout de champ durant le mois du Ramadhan.
Des bagarres à… épées tirées
Durant la journée de lundi, premier jour du Ramadhan, une rixe violente a éclaté dans le quartier de Télémly, non loin du lycée Saint Elisabeth d’Alger-Centre entre deux automobilistes, non pas à couteaux tirées mais bel et bien à coups d’épées acérées. Selon des témoins qui ont assisté à cette scène désolante, le motif qui a déclenché la bagarre serait d’une banalité extrême.
Un peu plus loin, et presque au même moment, une autre rixe a éclaté au marché Clauzel entre deux adultes à cause d’une histoire de coriandre, nous dit-on. Une autre bagarre a failli éclater dans l’après-midi de lundi au niveau de la localité de Beni Messous entre des clients qui faisaient la queue pour acheter un sachet de lait.
Par Karim Aoudia