A cet effroyable bilan, il faut ajouter le nombre de 30 440 blessés pour la même période. Ces chiffres sont en hausse par rapport à ceux de 2010 avec 1 921 morts et 21 969 blessés.
L’hécatombe se poursuit, donc, en dépit d’une batterie de mesures prises pour endiguer ce terrorisme routier, qui place l’Algérie au 4e rang mondial.
Les accidents de la route ont fait 2 516 morts et 30 440 blessés durant les huit premiers mois de l’année 2011 contre 1 921 morts et 21 969 blessés durant la même période de l’année 2010, indique un bilan de la Gendarmerie nationale rendu public, hier, mercredi. Le bilan fait ressortir une hausse de 595 morts (+30,97%) et de 8 471 blessés (+38,56%). S’agissant du nombre d’accidents, l’augmentation est de 4 393 accidents (+35,41%), sachant que 12 407 accidents de la route ont été enregistrés durant les huit premiers mois de l’année 2010 contre 16 800 pendant la même période en 2011.
Les principales causes de ces accidents sont la perte du contrôle du véhicule (25,04%), l’excès de vitesse (21,45%), les dépassements dangereux (10,11%), l’insouciance des piétons (8,04%) et le non-respect de la distance de sécurité (6,32%). Terrorisme routier, hécatombe sur nos routes, massacres… Les qualificatifs sont nombreux pour illustrer une réalité bien triste et macabre sur nos routes.
Ahurissant. Le bilan des accidents de la route ne cesse de s’alourdir, et ce, malgré les mesures de plus en plus draconiennes prises par les autorités. Les officiels ne cessent d’annoncer des mesures pour réduire le sinistre bilan des morts des accidents routiers. Pourtant, en dépit du durcissement des sanctions à l’encontre des contrevenants au code de la route, l’hémorragie n’est pas encore stoppée.
Les instruments de l’Etat sont mis à la disposition de la lutte contre ce fléau routier. La Dgsn, à travers le Plan Azur, a tenté d’y remédier. S’y ajoute la lutte contre l’insécurité routière, qui demeure une des priorités des services de police. A ce titre, la Dgsn a mis en route la caravane de sensibilisation et de proximité ayant sillonné les wilayas de Tipaza, de Chlef, de Mostaganem, d’ Oran, de Aïn Témouchent, de Tlemcen, de Boumerdès et d’Alger.
Au cours de ces déplacements, il a été multiplié des actions de sensibilisation et de proximité au profit des citoyens autour de thèmes relatifs à l’infraction routière, à l’exemple des cas de vitesse excessive, le non-respect du feu rouge, l’alcool au volant, le port de la ceinture de sécurité, l’usage du téléphone portable au volant, ainsi que la dispense de conseils relatifs aux fléaux sociaux tels que la toxicomanie. La Gendarmerie nationale est de la partie à travers le plan Delphine.
En vain. Le bilan ne cesse de s’alourdir. Pour rappel, l’Algérie a conservé en 2011 sa triste quatrième place dans le classement mondial des accidents de la route derrière les Etats-Unis, l’Italie et la France et occupe la première place dans le Maghreb et le monde arabe, selon des chiffres officiels.
Khelaf Benhadda