Constat n Les accidents de la circulation sont de plus en plus fréquents, malgré un important arsenal juridique, la répression et la sensibilisation. Où réside le problème ? Une journée de sensibilisation sur les accidents de la circulation, regroupant toutes les parties concernées et impliquées dans la lutte contre le phénomène des accidents de la circulation, a été organisée, hier, à la salle omnisports de Tipasa. Elle a été chapeautée par le bureau local de l’association pour la sécurité routière «Essalama el mourouria» ouvert au mois de juin écoulé.
Le président de l’association nationale de la sécurité routière, Ali Chekiane, qualifie le bilan macabre des accidents de la route de «bilan de guerre» au niveau des réseaux routiers. «On enregistre plus de 14 morts/jour et des handicaps à vie», s’est-il indigné. La sensibilisation, selon lui, devrait toucher en particulier les adolescents futurs conducteurs. Les chiffres affichés par ladite association ont atteint les 24 388 au niveau national en 2014. Près de 4 000 morts et 44 546 blessés sont dus à 93,34% au facteur humain. Sur les 37 822 conducteurs impliqués dans des accidents, 24 412 ont des permis de conduire de moins de 5 ans. La tranche d’âge 25-29 ans est la même pour les conducteurs impliqués, qu’ils soient dans des zones rurales ou urbaines. Le directeur du transport de la wilaya, Kouider Remache de son côté, a rappelé les principales nouvelles procédures et l’arsenal juridique lancés par l’Etat pour pousser à réduire les accidents de la route.
On cite entre autre, la revue du programme de formation des autoécoles, le transport de masse ainsi que le lancement du centre national des permis de conduire 10 ans après l’application des nouveaux textes juridiques, il se trouve que les résultats escomptés restent en deçà des attentes vu le nombre croissant des accidents de la circulation» a-t-il souligné. Le chef du bureau de la sécurité routière au sein du groupement de la gendarmerie nationale de Tipasa, estime que la majorité des accidents sont survenus suite à de futiles causes en l’absence du sens de la responsabilité et la banalisation de l’importance du code la route. Il a insisté sur la répression à l’égard des contrevenants. Le même responsable a loué le dispositif spécial Ramadan pour la lutte contre ce phénomène en plus du rôle des véhicules et motards civiles mobilisés pour le renforcement des patrouilles sur terrain «durant les 20 premiers jours de ce mois sacré, nous avons noté un net recul des accidents», a-t-il lancé. Le représentant du bureau de la sécurité routière au sein de la Sûreté nationale de Tipasa a mis en exergue l’importance des campagnes de sensibilisation des citoyens «l’Etat n’a pas besoin des rentrées des contraventions amendes forfaitaires. Il a plutôt besoin de plus de programmes de sensibilisation» a-t-il tenu à clarifier. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. 126 accidents ont été constatés durant le 1er semestre 2015 à Tipasa provoquant 129 blessés et 6 décès dont un mineur. Le représentant de la protection civile Mourad Hami, quant à lui, a parlé du programme de formation au secourisme et de la sensibilisation des élèves. Sur 2 906 interventions dans les accidents de la circulation en 2014, quelque 1 927 blessés ont été évacués et 30 sont décédés. Durant le 1er semestre de l’année en cours, plus de 887 blessés et 12 morts ont été évacués par les éléments de la protection civile. D’autre part, le représentant des affaires religieuses de la wilaya a tenté de convaincre sur la bonne utilisation du moyen de transport en tant que nécessité, sans abus ou dépassement de la loi et du «signal rouge». Souad Labri