Le montant de l’indemnisation des accidents corporels de la circulation connaîtra une augmentation de 25% à partir de janvier 2010. Cette procédure intervient systématiquement suite à l’augmentation du SNMG de 3.000 DA, en novembre dernier.
Selon le président de l’association nationale des agents assureurs, M.Mahmoud Belkadi, cette augmentation est soutenue par un texte de loi en vigueur qui stipule la revalorisation de l’indemnisation des accidents de la circulation suite à toute augmentation du SNMG.
Ainsi, cette revalorisation concernera, en effet, les indemnisations des décès et celles des victimes atteintes d’une infirmité permanente ou partielle due à un accident de la circulation routière.
«Les indemnisations, prélevées sur les recettes des primes des responsabilités civiles, sont calculées selon un barème qui tient compte du montant du SNMG», a souligné, jeudi à Alger, M. Belkadi, lors d’une conférence de presse. L’indemnisation des accidents corporels est, rappelons-le, garantie d’une façon systématique en Algérie en vertu d’une ordonnance datant de 1974.
Cette dernière institue l’obligation de l’assurance automobile et l’indemnisation obligatoire pour toute victime d’accidents corporels de la circulation. Ceci dit, les victimes des drames routiers sont nombreuses. L’Algérie déplore, rappelons-le, plus de 4.500 morts chaque année et des milliers de blessés.
En 2009, les compagnies d’assurance ont déboursé près de 20 milliards de DA au titre d’indemnités versées à leurs assurés, dont 80% (16 milliards de DA) ont servi à indemniser les accidents matériels et corporels des nombreux accidents de la route enregistrés cette année. A ce titre, le conférencier regrette le fait que cette revalorisation ne soit accompagnée d’une augmentation des primes d’assurances automobiles.
Dans le même sens, le président de l’Union algérienne des assurances et réassurances (UAR), M. Amara Latrous, a soutenu que «l’augmentation de 20%, cumulée sur deux années des primes d’assurance automobiles, accordée par les pouvoirs publics, reste insuffisante».
Par ailleurs, et concernant le relèvement du capital des compagnies d’assurance, M. Latrous a affirmé que celles-ci oeuvrent actuellement pour se soumettre à cette obligation d’ici l’année prochaine. Il a annoncé, à cette occasion, la mise en place prochaine d’un Fonds de Garantie des Assureurs et d’un Bureau Spécial de Tarification.
Le premier, précise-t-on, prendra en charge le risque d’insolvabilité d’une compagnie d’assurance. Le second aura comme misions d’élaborer les tarifs en matière d’assurance obligatoire et facultative. Il faut dire, qu’avant toute chose, le respect des règles de conduite et la sobriété du comportement sur les routes sont plus que jamais essentiels pour la sécurité de soi et d’autrui.
Amel Benhocine
