Il ne se passe pas un jour sans que l’on apprenne, la nouvelle d’un accident tragique de la circulation faisant état d’un bon nombre de personnes tuées sur nos routes, avec leurs lots de drames humains inconsolables plongeant dans le désarroi le plus total des milliers de familles algériennes, et la déchirure irrémédiable. Ainsi, l’année 2013 a atteint la barre de, 4 540 morts et 69 582 blessés dans 42 846 accidents.En effet, l’Algérie est classée au quatrième rang des pays arabes, en matière d’accidents de la circulation routière, avec un bilan très lourd qui a été estimé par le Conseil National des Assurances (CNA) à 42 846 accidents ayant entrainé la mort de 4540 personnes et 69582 blessés au niveau national.
Cependant, ce sinistre phénomène est devenu un fait divers presque « banals » alimentant les colonnes des manchettes de quotidiens nationaux et meublant les Journaux télévisés insipides, ces dernières années. Des chiffres alignés comme des statistiques insignifiantes pour mieux rendre compte des bilans annuels de cette catastrophe de l’insécurité routière et quantifier un phénomène qui prend chaque année des proportions alarmantes dépassant tout entendement ‘’humain’’ ! Pourtant, derrière cet état de fait et ce tableau dont la noirceur reflète le deuil et le malheur des familles des victimes, il existe tout un pan caché d’histoires de vies cabossées et détruites à jamais, des destins brisés par l’imprudence et l’inconscience des usagers de la route.
Car, les mots manqueront toujours pour qualifier l’hécatombe qui gâche chaque année des centaines de vies humaines et fait des dizaines de milliers de blessés, sans parler des conséquences psychiques et psychologiques sur les victimes et leur famille. Aux côtés du cancer de la corruption qui ronge le corps malade de l’Algérie, vient s’ajouter l’autre épidémie « le terrorisme routier », vivant à l’ombre d’une impunité générale, il s’étend sous nos yeux impuissants ! Le dernier accident en date parmi la longue liste des catastrophes routières en Algérie l’on évoque onze personnes qui ont été blessées dans deux accidents survenus en fin de semaine à Aïn Fekroun (25 km à l’ouest du chef-lieu de wilaya selon des sources concordantes de la protection Civile de la Wilaya d’Oum El-Bouaghi.
Cette hausse inquiétante des accidents de la circulation ne semble pas avoir de fin et l’hécatombe routière enregistre une augmentation sensible par rapport à l’année précédente pour la même période. Les mesures répressives prises par les autorités depuis quelques années afin de réduire ce fléau, n’ont pas réussi à infléchir la courbe des statistiques des accidents de la route qui se maintiennent à un niveau alarmant, classant l’Algérie parmi les pays les plus dangereux dans le monde en matière de sécurité routière. Selon les présidents d’Association des Victimes des accidents de la Route, « le système du permis à points n’est pas dissuasif et certains automobilistes savent qu’ils ont du temps pour récupérer leurs points car il n’existe aucun fichier national répertoriant les permis».
AS. Mohsen