L’hécatombe continue
Le changement du rythme de vie durant le mois sacré a des conséquences néfastes sur la circulation routière.
La Gendarmerie nationale fait part d’un macabre bilan qui fait ressortir le nombre de tués sur nos routes. Les accidents de la route ont tendance à augmenter pendant le mois sacré. Le changement du rythme de vie durant ce dernier a des conséquences néfastes sur la circulation routière. Le constat est juste effrayant. Près de 180 personnes ont été tuées et 1255 autres ont été blessées dans des centaines d’accidents de la circulation survenus à travers le territoire national depuis le début du mois. Les services de sécurité et la Protection civile ont fait le point. Le résultat: un Ramadhan sanglant. Comme chaque année et en dépit des efforts et des campagnes de sensibilisation, le nombre de morts sur l’asphalte s’alourdit. «180 personnes sont décédées et d’autres ont été blessées dans 744 accidents de la route survenus entre le 18 juin et le 1er juillet»,selon un bilan établi par les services de la Gendarmerie nationale. Des dizaines de victimes succombent à leurs blessures après leur évacuation à l’hôpital. Dans ce sens, les services de la Protection civile dressent au quotidien des bilans accablants en enregistrant des dizaines de morts par jour. De véritables scènes de choc au quotidien sur nos routes. Des véhicules explosés, des corps disloqués, pis encore, des familles entières déchirées et la vie qui se brise à cause d’un geste non responsable. Pour le mois sacré, les vrais dangers se situent entre 18h et 20h. «17 personnes ont trouvé la mort et 20 autres ont été blessées dans 11 accidents de la circulation enregistrés durant les dernières 24 heures», a indiqué le dernier bilan établi par les services de la Protection civile.
Désormais, le même document souligne que le bilan le plus lourd a été enregistré «dans la wilaya d’El-Bayadh avec cinq personnes décédées et trois autres blessées, suite à une collision entre un minibus de transport de voyageurs et deux véhicules légers, survenue sur la RN 11, commune de Cheguig». Les mêmes services ont enregistré le décès de deux autres personnes dans un accident de la circulation survenu à Khemis El Khechna, à l’ouest de Boumerdès. Les causes des accidents sont multiples, elles passent du comportement du conducteur au mauvais état des véhicules, sans oublier le problème d’infrastructure, le non-respect du Code de la route, la vitesse étant largement reconnue comme le facteur le plus important dans la survenue de ces sinistres. S’agissant des accidents dans des zones urbaines, les services de la Sûreté nationale ont souligné, dans ce contexte, que durant seulement une semaine une vingtaine de personnes sont décédées dans des accidents de la route.
«18 personnes sont décédées et 344 autres ont été blessées dans 284 accidents de la route, survenus entre le 23 et 29 juin en milieu urbain», a précisé la même source qui explique que le facteur humain demeure la principale cause de ces accidents avec (92,60%), notamment l’excès de vitesse et le non-respect de la distance de sécurité. Par ailleurs, la Dgsn appelle les usagers de la route à faire preuve de prudence, de vigilance et à respecter le Code de la route dans un souci de préserver la sécurité de tous. Bien que les chiffres officiels pour le Ramadhan 2015 ne soient pas encore connus, ce décompte semble être plus lourd que celui des années précédentes. Désormais, les accidents de la route sont devenus une amère réalité pour les Algériens et la bêtise de l’homme ne cesse de tuer.
