Accession de l’algérie à l’OMC Les négociations avec une quinzaine de pays se poursuivent

Accession de l’algérie à l’OMC Les négociations avec une quinzaine de pays se poursuivent

Les négociations avec une quinzaine de pays membres de l’Organisation mond iale du commerce (OMC) relatives à l’accès aux marchés se poursuivent toujours en vue de conclure des accords bilatéraux dans le cadre du processus d’adhésion de l’Algérie à l’organisat ion, a affirmé vendred i à Alger le d irecteur du commerce extérieur au ministère du Commerce, M. Chérif Zaâf.

Les discussions avec une quinzaine de pays dont les USA et avec l’UE se poursuivent toujours. Nous sommes en négociation, aussi bien, avec des pays industrialisés comme le Canada, l’Australie et la Nouvelle Zélande qu’avec des pays en voie de développement tels que la Malaisie, la Turquie et la Corée du sud.

Nous espérons conclure prochainement », a-t-il souligné au cours d’une conférence de presse organisée dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance. Cinq accords bilatéraux ont été déjà signés par l’Algérie.

Il s’agit d’accords avec le Brésil, l’Uruguay, Cuba, le Venezuela et la Suisse dans le cadre de son processus d’accession à l’OMC. Avec l’UE, une des plus importantes zones commerciales du monde et qui joue un rôle essentiel dans les structures de l’OMC, les négociations en vue de conclure un autre accord plus large dans le cadre de cette organisation semblent «bien progresser».

«Au niveau de l’UE, il y a une insistance sur l’ouverture du marché des services. Or, certains secteurs tels que la santé ou l’enseignement font parti des préoccupations sociales de l’Etat d’où la difficulté d’accéder aux demandes d’ouverture du marché formulées par l’UE», a-t-il souligné.

Les négociations avec les Etats-Unis d’Amérique en vue de conclure un accord bilatéral devant permettre à l’Algérie d’accélérer son processus d’adhésion à l’OMC se poursuivent également. «Avec les Etats-Unis, la démarche est différente. Ces derniers demandent des engagements par rapport à ce qu’on appel communément au sein de l’OMC les accords 0 contre 0, c’est à dire l’application de la réciprocité douanière», a indiqué M. Zaâf.

ENGAGEMENT SUR UNE LISTE DE 200 PRODUITS CHIMIQUES

Il a précisé, à ce titre, que l’Algérie «a pris un engagement par rapport à une liste de 200 produits chimiques ». La longue marche de l’Algérie pour son adhésion à l’OMC est expliquée, en outre, par ce responsable par la volonté du gouvernement algérien de mener, d’abord, des réformes internes, de réussir la mise à niveau de certains secteurs susceptibles d’être menacés par la concurrence et d’arriver à une diversification de son économie.

«Un aide mémoire du gouvernement algérien a été envoyé aux membres de l’OMC pour revendiquer des périodes de transition afin de permettre à nos entreprises de se préparer à l’ouverture », a-t-il fait savoir. Selon M. Zaâf, des études sur les filières sensibles à protéger ont été déjà faites dès 2002.

Le 11ème round des négociations concernant l’accession de l’Algérie à cette organisation prévu pour le mois de juillet dernier a été reporté à une date ultérieure suite au changement survenu à la tête du groupe du travail chargé de l’adhésion de l’Algérie au système de commerce mondial.

Par ailleurs, le nouveau président du groupe du travail chargé de l’accession de l’Algérie à l’organisation, M.Alberto Dialoto, sera prochainement à Alger pour «pour arrêter le calendrier des prochaines étapes».

L’Algérie est engagée dans le processus d’intégration au système commercial mondial depuis juin 1987, date du dépôt de la demande officielle d’adhésion au GATT (accord général sur les tarifs et le commerce, ancêtre de l’OMC). Toutefois, les négociations n’ont commencé concrètement qu’à partir de juillet 1996. La première réunion du groupe de travail a eu lieu en avril 1998. Depuis, l’Algérie a répondu à plus de 1636 questions des membres de l’Organisation.

Mehdi F.