Accès aux archives nationales non communicables : Chikhi s’explique

Accès aux archives nationales non communicables : Chikhi s’explique

La question des entraves à l’accès aux archives nationales aux chercheurs algériens vient d’être à nouveau soulevée par le directeur général du Centre national des archives algériennes, Abdelmadjid Chikhi.

En effet, ce dernier s’est à nouveau exprimé sur cette question en marge d’une conférence animée au siège des Archives nationales. Dans sa déclaration à la presse, Chikhi a parlé d’archives communicables et d’archives non communicables.

Dans une déclaration rapportée par le quotidien El Moudjahid, il explique que « la recherche est ouverte pour les archives communicables ».  Cependant, « le Centre des Archives nationales applique les lois et les procédures en vigueur dans tous les pays du monde concernant la classification des Archives accessibles et non accessibles ».

Évoquant ainsi la question des archives non communicables, Abdelmadjid Chikhi a insisté sur le fait qu’il faut appliquer les lois et règlements qu’utilisent tous les dépôts d’archives dans le monde. À travers cette déclaration, l’intervenant a donc répondu à des chercheurs algériens qui avaient demandé de mettre fin aux blocages d’accès à l’archive nationale.

« Les chercheurs ne viennent pas consulter les archives ».

D’ailleurs, il a qualifié la lettre ouverte des chercheurs ayant demandé de mettre fin aux entraves bureaucratiques pénalisant l’accès aux Archives nationales « d’une pseudo pétition étant donné qu’elle regroupe seulement neuf signataires ». Dans la même lancée, le responsable des archives en Algérie a estimé que « ce n’est qu’un prétexte » tout en soulignant « que les chercheurs ne viennent pas consulter les archives ».

Ajoutant que les chercheurs algériens ne sont pas nombreux à solliciter les services de son institution, Chikhi affirme que « cette absence n’est pas due au fait qu’on ne leur donne pas les documents demandés ».

Par ailleurs, l’intervenant s’est à nouveau exprimé sur le dossier de la Mémoire, notamment du Rapport de l’historien français Benjamin Stora sur la réconciliation entre l’Algérie et la France. Pour lui, « c’est un rapport franco-français qui ne concerne pas l’Algérie et qu’il n’a jamais été question d’un rapport algérien ».