Accès à l’éducation aux enfants en situation de handicap, Ce sont les encadreurs qui manquent le plus

Accès à l’éducation aux enfants en situation de handicap, Ce sont les encadreurs qui manquent le plus

Dans le cadre du projet de « développement de dispositifs et d’actions de plaidoyer pour l’accès au droit à la scolarisation aux enfants en situation de handicap », la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH) a organisé, hier, à l’hôtel Riadh de Sidi-Fredj, un séminaire qui a pour thème « L’accès au droit à l’éducation aux enfants en situation de handicap ».

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Souad Bendjaballah, qui a procédé à l’ouverture de ce séminaire. Elle a dressé le bilan du ministère sur cette frange de la société en indiquant que son département « possède 186 centres spécialisés pour prendre en charge les handicapés. Auxquels s’ajoutent 15 centres en cours de réalisation, qui seront ouverts en 2015, et 31 autres sont programmés pour fin 2014 ». La ministre précise que son département souffre du déficit en encadrement et en personnel spécialisé. « Cinq mille encadreurs pour 18.000 enfants pris en charge est insuffisant », dira Mme Bendjaballah. Mais cela n’a pas empêché de scolariser près de 19.000 enfants handicapés au niveau d’établissements relevant du secteur de la Solidarité nationale. « 18.846 enfants sont scolarisés au niveau de centres relevant du secteur de la solidarité nationale, dont 320 en préscolaire », a déclaré la ministre. « La majorité de ces enfants (plus de 12.000) souffrent de handicap mental et 23 enfants handicapés moteurs sont scolarisés au niveau de nos centres », a-t-elle précisé, insistant sur la nécessité de former en urgence des formateurs pour la prise en charge des handicapés mentaux. Elle a annoncé, par ailleurs, que le ministère vient de passer un marché de gré à gré avec la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) pour l’achat de 380 bus. Pour sa part, la présidente de la fédération algérienne de personnes handicapées, Atika Mammeri, a revendiqué le droit des handicapés d’avoir un appareillage de qualité et de leur choix. « Notre souci est de pouvoir avoir un appareillage de qualité qui puisse répondre à nos attentes », a indiqué Mme Mammeri. Elle a ajouté que son association milite pour que les handicapés aient la possibilité de choisir leurs appareils. Elle a expliqué que la Caisse nationale des assurés sociaux (Cnas) a établi une convention avec un seul appareilleur, l’Office national d’appareillage et d’accessoires pour personnes handicapés (ONAAPH), réduisant ainsi le choix des handicapés. « La grande difficulté réside aussi dans le fait que les produits de l’ONAAPH sont rarement disponibles, ce qui nous pénalise grandement », a-t-elle déploré. Mme Mammeri a soutenu dans ce sens qu’il faut ouvrir le champ à tous les appareilleurs qui répondent au cahier de charges pour que le handicapé choisisse son équipement. L’ensemble des associations présentes ont plaidé pour le droit et des horaires adaptés lors des concours et examens, droit au respect de la dignité et le droit à des soins en réadaptation fonctionnelle. Les participants au séminaire ont interpelé les autorités afin d’encourager et aider les associations de personnes handicapées, leurs familles et leurs défenseurs. Ils réclament aussi le droit aux loisirs parmi tout le monde. Ils recommandent de poursuivre des études le plus loin possible.

Abbas A. H.