Accablé par les engagements non honorés par le gouvernement: Bedoui dos au mur à In Salah

Accablé par les engagements non honorés par le gouvernement: Bedoui dos au mur à In Salah

Comme il fallait s’y attendre, la réhabilitation de la Transsaharienne, notamment le tronçon reliant Tamanrasset à In Salah, appelé route de la mort eu égard au nombre d’accidents enregistrés quotidiennement, a été la principale préoccupation soulevée par les habitants d’In Salah et soumise au ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, lors de son passage, avant-hier, dans cette wilaya déléguée.

Le ministre, qui, préalablement, avait annoncé sa visite sur sa page Facebook, était même invité à faire la route de la capitale de Tidekelt jusqu’à Tamanrasset où il devrait conclure son périple de trois jours, pour goûter aux souffrances des usagers, particulièrement des transporteurs qui en ont assez du bricolage des entreprises de sous-traitance et de la défaillance des maîtres de l’ouvrage. Signalons qu’au terme de cette visite ministérielle, une rencontre a été organisée avec les représentants de la “société civile” de cette circonscription administrative qui réclame toujours son hôpital de 120 lits projeté dans la localité de Djoualil et le projet de la briqueterie confié à l’Entreprise publique des matériaux de construction (Epmc). Les dépassements signalés lors des différentes opérations de recrutement, le manque de projets d’investissement pourvoyeurs d’emplois et l’absence d’une réelle politique d’accompagnement des opérateurs économiques dans la région ont également été signalés par les intervenants.

Le représentant du gouvernement a été mis dos au mur quant aux engagements non honorés et aux promesses liées à la promotion fictive des activités agricoles à In Salah et à la facilitation chimérique de l’accès des microentreprises aux marchés publics par l’application de la mesure accordant 20% des projets aux entreprises des jeunes. Tout en demandant de remettre les préoccupations particulières à son chef du protocole, il a ainsi tenté d’apporter quelques éléments de réponse aux différentes questions posées en précisant d’emblée que cette visite consiste à évaluer les situations problématiques des habitants pour essayer d’y remédier. Le ministre a mis l’accent sur la nécessité de booster le secteur agricole et l’orientation des jeunes vers le secteur de la formation professionnelle, qui n’a toujours pas atteint les objectifs et les résultats escomptés.

D’après lui, le taux d’occupation des centres de formation et d’apprentissage dans certaines régions ne dépasse pas les 30 et 40%. Pour tenter de contenir la colère de la population locale, Bedoui a parlé d’un ambitieux programme de développement et d’un budget supplémentaire accordé à cette wilaya déléguée qui aspire à devenir très prochainement une wilaya à part entière. L’hôte de Tidekelt a, faut-il le noter, procédé à l’inauguration de plusieurs projets à In Salah. Accompagné du ministre des Travaux publics et des Transports, ainsi que de celui du Commerce, Noureddine Bedoui, a mis en service la nouvelle recette communale et un centre biométrique. Il a également inspecté le projet de réalisation d’un lycée de 800 places doté d’un internat de 200 lits, et procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation d’une unité de la sûreté républicaine et d’une nouvelle poste à la zone d’extension urbaine.

Le ministre de l’Intérieur s’est rendu au centre d’accueil des migrants clandestins où il a saisi la balle au bond pour rétorquer aux voix qui accablent l’Algérie sur la question migratoire. Tout en démentant les informations colportées par des ONG et des défenseurs des droits de l’Homme, Bedoui a tenu à affirmer que “l’Algérie est capable de prendre en charge les migrants clandestins dans le respect total et le bon traitement inspirés de nos authentiques valeurs”.

RABAH KARECHE