Le bureau régional de l’Union démocratique et sociale (UDS) à Béjaïa — un parti non encore agréé — a appelé, hier, à l’impulsion d’une nouvelle dynamique par un personnel politique nouveau. Lequel personnel doit être issu, estime-t-il, de la société. C’est du moins le message qu’ont souhaité transmettre, hier, les cadres de ce parti, à leur tête Abdallah Zaïdi, pharmacien, lors d’une conférence de presse, tenue au café au quartier l’Edimco.
C’est aussi l’analyse qu’ils font de l’élection législative, après les résultats du scrutin du 4 mai dernier marqués par un fort taux d’abstention. Près de 82% des inscrits ne se sont pas rendus aux urnes lors du dernier scrutin. “Le constat est sans appel : la population de la wilaya de Béjaïa, à l’instar des autres wilayas du pays, a, dans son immense majorité, boycotté les élections.”
Les conférenciers ont expliqué que la population a renvoyé dos à dos le pouvoir politique et les partis qui ont pris part aux élections. Cela, avant de souligner que ces derniers ne doivent pas traduire ce désaveu comme “une désaffection” par rapport à la chose politique mais un “rejet systématique du pouvoir, de ses alliés, de la classe politique inféodée au système en place et des partis dits de l’opposition, qui ont choisi de s’acoquiner avec le pouvoir pour quelques prébendes”.
L’UDS, qui dit avoir prédit cette forte abstention, demande aux nouveaux députés d’éviter, par décence, de “clamer être les représentants du peuple”. Au contraire, ce message populaire doit être entendu, est-il indiqué ; une nouvelle dynamique doit être ensuite mise en place et encadrée par un nouveau personnel politique. Le parti non agréé de Karim Tabbou compte s’atteler à d’autres partis pour reconstruire une opposition crédible, unie autour d’un nouveau contrat politique où la société civile sera au cœur du débat.
