Pourquoi les électeurs ne trouvent pas souvent d’appels d’offres concernant la fourniture de repas pour les encadreurs désignés par l’administration pour les élections ? L’explication serait que le coût financier n’atteint pas la somme fixée dans le code des marchés à partir, ou au-delà, de laquelle il est obligatoire de recourir à un avis d’appel d’offres.
L’explication tient-elle la route ?
Il est à noter que le code des marchés exige le recours à un avis d’appel d’offres quand le marché dépasse les 800 millions de centimes (le plafond était fixé, auparavant, à 300 millions de centimes puis à 500 millions de centimes).
Les pouvoirs publics avaient annoncé que 420 000 encadreurs, désignés par l’administration, allaient être mobilisés dans les bureaux et centres de vote du pays pour les élections législatives du 10 mai 2012. Deux repas sont distribués, le jour du scrutin, à chaque encadreur (un à midi et l’autre le soir). Le coût, pour chaque repas, a été plafonné à 1000 DA. Une simple opération arithmétique donne, sur la base de ce prix, une somme dépassant les 40 milliards de centimes. C’est-à-dire dépassant de loin les 800 millions de centimes au-delà desquels le recours à un avis d’appel d’offres est rendu obligatoire par le code des marchés.
Les électeurs ne connaissent souvent pas les fournisseurs qui assurent la remise des repas lors des élections, ni les conditions dans lesquelles des contrats, dans ce cadre, ont été conclus.
Une source ajoute même que la prise en charge (légitime) en matière de repas ne bénéficie pas uniquement aux encadreurs désignés par l’administration mais aussi à des représentants de partis politiques et autres, lors du scrutin. Ce qui signifierait que le coût pourrait être supérieur, sans qu’un avis d’appel d’offres ne soit lancé.
M. A