Abrogation du 87 bis et augmentation des retraites : bonnes nouvelles pour le 1er mai !

Abrogation du 87 bis et augmentation des retraites : bonnes nouvelles pour le 1er mai !

Il y en a eu pour les deux catégories du monde du travail : les retraités verront dès le mois prochain leur pension ou allocation augmenter de 5 %.  Pour les actifs, l’abrogation de l’application de l’article 87 bis interviendra au plus tard au mois d’août prochain. Ces deux annonces ont été faites hier par le ministre du Travail.

Les premiers sont concernés par une revalorisation de 5% des pensions et allocations qui prend effet à compter du 1er mai 2015 comme annoncé hier soir, par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

Mohamed El Ghazi, qui était invité à une émission à la Télévision algérienne a indiqué que le coût global de cette revalorisation est évalué à 30 milliards de dinars annuellement et à la charge de l’Etat. M. El Ghazi a souligné que cette revalorisation permettrait d’améliorer la situation des retraités. L’année dernière, il était question d’une revalorisation des pensions de retraite à hauteur de 12%. En 2013, les retraités ont été augmenté de 11%. Par ailleurs, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a assuré que «la décision relative à l’abrogation de l’article 87 bis du code de travail (11-90) interviendra en août prochain au plus tard avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2015, a indiqué le ministre qui était l’invité de l’émission Hiwar Essaâ de la Télévision nationale.

Plus de 1,4 million de travailleurs de la Fonction publique et près de 2 millions de salariés du secteur économique bénéficieront de cette mesure, selon M. El Ghazi, qui a imputé le retard de la mise en œuvre de la décision à des «facteurs d’ordre technique».

«Aucun salarié ne percevra désormais, une rémunération inférieure au Salaire national minimum garanti (SNMG) arrêté actuellement à 18 000 DA», a-t-il dit. L’article 87 bis du code du travail relatif aux salaires a fait l’objet d’un consensus entre le gouvernement, le patronat et l’UGTA lors d’une tripartite en septembre 2014. Les négociations ont abouti à la suppression de cet article qui détermine le mode de calcul du SNMG, fixé actuellement à 18000 DA.

Intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le secrétaire général de la Fédération de l’agroalimentaire, Selim Labatcha, a considéré qu’il s’agit d’une décision concernant autant les secteurs public que privé, qui touchera, près de 5 millions de cadres et travailleurs «de basse catégorie». Pour lui, cette décision va amener à une refonte graduelle de la grille des salaires, sur la base de conventions de branches et d’entreprises, et si la réglementation est strictement respectée, d’intégrer les travailleurs «ne bénéficiant  pas encore de protection sociale».

R. N