Aboubacar Diarra (pdt de la Fédération malienne ) : «La FAF nous a lésés car nous avions accepté de délocaliser notre match au Burkina Faso»

Aboubacar Diarra (pdt de la Fédération malienne ) : «La FAF nous a lésés car nous avions accepté de délocaliser notre match au Burkina Faso»

Tout d’abord, on veut connaître pourquoi vous avez demandé à la FAF de délocaliser le match Algérie-Mali ?

Nous constituons au niveau de la Fédération une seule famille. Il est donc normal que j’agisse comme un père qui pense à protéger ses enfants et les membres de sa famille. Du moment qu’un joueur est décédé dans un stade, à cause d’un projectile lancé des tribunes, j’ai pensais que même le stade de Blida représente également un danger pour nos joueurs. C’est pourquoi, on a demandé le changement du lieu du match.

Où vouliez-vous jouer ?

Nous avons demandé à la CAF de jouer notre match à Alger. Je pense que les joueurs seront en sécurité par rapport à Blida ou ailleurs. La preuve, Ebossé vient de laisser sa vie à Tizi Ouzou. C’est à base de ces données qu’on a réclamé le changement de domiciliation du match au niveau de la CAF.

Mais la CAF a rejeté la requête de votre instance. Comment avez-vous appris ce refus ?

Franchement, je ne sais pas sur quelle base la CAF a refusé notre demande de changement de domiciliation, surtout que c’est la même instance qui a accepté la requête de l’Algérie de délocaliser le match Mali-Algérie de Bamako à Ouagadougou. C’est vrai que la situation sécuritaire n’était pas rassurante à l’époque au Mali et que l’Algérie avait absolument le droit de penser à la sécurité de ses joueurs, comme nous avons entièrement le droit de protéger nous aussi nos joueurs, après la mort d’Ebossé.

En parlant d’Ebossé, comment avez-vous appris la nouvelle de son décès ?

C’est vraiment désolant ! Le football est un facteur de lien entre les peuples et non un moyen de violence. On était tous tristes, après la mort d’Ebossé. Le décès d’un joueur est la pire chose qui puisse arriver sur un terrain de football.

La sélection du Mali ainsi que des clubs maliens ont joué plusieurs fois sur le sol algérien. Comment avez-vous trouvé l’accueil des fans en Algérie ?

Je peux parler de l’ensemble des supporters algériens, mais je peux vous parler de ceux de la JSK. J’ai d’ailleurs assisté à un match entre cette équipe et une autre de Ghana en tant que commissaire de match. J’ai constaté que le public kabyle avait à l’époque supporté la JSK avec ferveur. C’est le seul public que je connais d’ailleurs.

Si on parlait du prochain match Algérie-Mali, comment s’annonce-t-il ?

Pour être franc, j’appréhende considérablement cette sélection algérienne qui est actuellement considérée comme l’une des meilleures du continent. L’Algérie renferme dans ses rangs d’excellentes individualités qui font d’elle une équipe redoutable. Je pense que ce match sera très compliqué pour nous.

On dirait que vous connaissez bien l’Algérie…

Bien sûr, car j’étais avant tout un supporter de l’Algérie lors du Mondial brésilien. J’ai suivi tout ses matchs. C’est pourquoi, j’ai une idée globale sur la qualité de cette sélection. Je pense que l’Algérie a réalisé un excellent Mondial. D’ailleurs, j’entretiens d’excellents rapports avec les Algériens, à leur tête le président de la FAF, Mohamed Raouraoua.