Depuis qu’il fait partie des Verts, il n’a pas joué avec l’EN. Ce n’est pas pour autant qu’il désespère. Il est certain que, tôt ou tard, il aura son mot à dire, et là, il montrera ses capacités. Il est content et il le montre dans cet entretien qui suit.
L’Algérie est en effervescence depuis que nos Fennecs ont assuré la qualification…
C’est la folie ! Je n’ai jamais vécu cela auparavant. C’était extraordinaire. Il y avait beaucoup de monde pour nous. C’était grandiose. Sincèrement, c’est difficile de décrire ces moments-là. C’était très intense, on a été reçus comme des héros.
Mais vous êtes des héros. Vous avez donné la joie à tout un peuple…
Hamdoullah, Dieu a exaucé notre vœu et nos prières. On voulait cette qualification et voilà, on a eu ce qu’on voulait. J’espère, en tout cas, qu’on continuera sur cette lancée et aller de plus belle à chaque rendez-vous.
On aimerait savoir comment avez-vous vécu le match du 14 novembre sur le banc.
Quels étaient vos sentiments ?
Beaucoup de stress, car celui qui reste sur le banc est plus stressé que celui qui se trouve sur le terrain. C’est plus dur de rester sans rien faire. Dieu merci, on a cru très fort en notre étoile. On était gonflés à bloc après ce qu’on venait de vivre. Malheureusement, le fait d’être affecté a amoindri un peu nos moyens, mais on s’est rattrapés après.
J’étais déçu par l’issue de la partie. Mais vite, je me suis repris en main, comme d’ailleurs tous mes camarades.
Quel a été le fait qui vous a permis d’oublier facilement le match de samedi ?
Quand on a eu vent que les Algériens allaient venir en masse pour nous soutenir au Soudan, on s’est dit, voilà ce qui nous manquait, notre public. Dieu merci, on a tapé dans le mille, puisqu’on a réussi le pari.
C’était un fameux 18 novembre…
Qui restera gravé dans nos mémoires à tout jamais. On avait cette rage qui a permis à mes camarades de nous offrir ce bonheur. On était là sur le banc à soutenir cette équipe qui a montré ce qu’elle avait dans le ventre.
Vous auriez aimé être sur le terrain d’El Merreikh Stadium…
C’est normal de vouloir jouer ce match devant un public en or qui est venu pour le soutien. Mais ce n’est pas grave, il y aura d’autres occasions pour qu’Abdoun joue. Le plus important aujourd’hui, c’est que l’Algérie est en Coupe du monde, c’est le plus important.
Donc, vous n’êtes pas en colère du fait que vous ne jouez pas ?
Je m’entends bien avec le président de la FAF, le coach et les joueurs. Il y a une confiance mutuelle. Je sais qu’il y aura pleines d’occasions pour que je joue. Je ne m’impatiente pas. Je suis fier de faire partie des Verts, c’est clair.
La colère nous fait rappeler votre prise de bec avec votre coach Gernot Rohr…
On va se rencontrer dans les heures qui viennent pour régler ce souci. Normalement, ça va se régler sans casse. Il y a eu un moment de colère qui s’est libéré. J’étais avec les Verts pour défendre notre place au Mondial et maintenant, je reprends ma vie quotidienne avec mon club.
Mais on a dit que Gernot Rohr vous a sanctionné. La sanction est votre relégation en équipe CFA pendant deux…
Ce sont des conneries tout simplement.
On a dit n’importe quoi sur mon dos.
Il n’y a rien à craindre, tout rentrera dans l’ordre. Je vais régler cela incessamment. En plus, laissez-moi savourer ce moment. Je suis encore dans les nuages et je ne veux pas redescendre pour le moment.
Revenons à cette euphorie. Décrivez-nous votre sentiment quand vous avez pris le bus avec vos camarades pour rallier le Palais du Peuple…
C’était l’extase. On ne s’attendait pas à cet accueil. Personnellement, j’étais dans tous mes états. J’étais très heureux, je ne cessais de chanter et de crier. C’était un moment unique.
Cette masse de gens venue juste pour nous, j’étais super content. C’était magique.
Après des heures, vous arrivez au Palais pour rencontrer le premier magistrat du pays…
Il faut lui rendre un grand hommage. C’est grâce à lui qu’on a aujourd’hui un bon groupe. Un effectif qui a trouvé tout ce qu’il faut pour avancer. Sincèrement, tout est réuni pour faire un chemin du valeureux combattant qui fera des ravages sur son chemin incha Allah.
Vous êtes au courant que l’Algérie est dans le groupe de l’Angola. Auriez-vous aimé retrouver les Egyptiens en coupe d’Afrique ?
Oui, on est dans un groupe bon. On va faire en sorte de faire un bon parcours. Pour ce qui est des Egyptiens, on les affrontera en demi-finales ou en finale, et on fera en sorte de les battre encore une fois.
A. Z.
