Ignoré par Vahid Halilhozdic depuis son arrivée à la tête de la sélection algérienne, Djamel Abdoun, récent Champion de Grèce avec l’Olympiakos, ne figurerait toujours pas dans les plans du sélectionneur. Explications.
Dieu de l’Olympe au niveau de la passe décisive, Djamel Abdoun (26 ans) a réussi à se faire un nom dans le Championnat grec depuis son arrivée à l’Olympiakos la saison dernière via le tumultueux club de Kavala. L’Algérien est omniprésent depuis trois mois et délivre des caviars à sa ligne d’attaque. Supervisé ce week-end avec son coéquipier Rafik Djebbour, le milieu très offensif aura pourtant beaucoup de mal à se frayer une place chez les Verts. Abonné au banc de touche sous l’ère Saadane, et au mieux joker de luxe, Abdoun (11 sélections) a eu sa chance avec Benchikha mais a été pris dans la débâcle de Bangui en Centrafrique (2-0) alors qu’on lui avait confié les clés du camion. L’intronisation du Bosnien en septembre dernier n’a pas arrangé ses affaires, puisqu’il a tout simplement été rayé de la carte.
Pourquoi ? Bien introduit à Nantes, Vahid Halilhozdic a pris le soin de se renseigner sur le passage du joueur dans son club de coeur. Et on ne peut pas dire que le joueur ait marqué des points. L’ancien Sedanais y a laissé une image détestable. La bagarre avec son coéquipier Babovic dans le vestiaire est un fait supplémentaire qui a terni un peu plus le CV d’un joueur à la réputation déjà écornée. L’adjoint de Vahid Halilhodzic, Noureddine Kourichi, l’a lui croisé au Paris FC… Invité sur la radio nationale algérienne au micro de Mammar Djebbour, Djamel Abdoun s’est interrogé sur cette mise à l’écart : « A vrai dire, je ne sais pas pourquoi on ne me fait pas appel, bien que je réponde à ce que le sélectionneur recherche. Maintenant, je ne sais pas sur quels critères on sélectionne les joueurs », s’est-il étonné.
Une question légitime pour l’ancien Nantais – en super forme depuis quelques temps – mais qui a peut-être raté le wagon, en n’étant très performant que lors de la seconde partie du Championnat. A son poste en équipe d’Algérie, la concurrence est féroce. Si en attaque de pointe c’est le désert de Gobi, au niveau des milieux offensifs, l’Algérie a toujours culturellement produit des joueurs de trè haute qualité. Aujourd’hui, Kadir, Feghouli, Boudebouz, Djabou voire Matmour dans un autre style jouent dans le même registre et répondent parfaitement aux attentes de coach Vahid.
En Grèce, s’il y a réellement un joueur qui suscite l’intérêt du sélectionneur algérien, c’est bien Rafik Djebbour. Le Bosnien souhaiterait savoir si il peut compter sur l’ancien Auxerrois et si ce dernier peut-être réellement l’attaquant numéro 1 des Verts. Pour l’émotif Djamel Abdoun, il ne reste plus qu’à attendre un signe du ciel. « Ni Vahid, ni Raouraoua. Je reviendrai en EN grâce à Allah ! », a-t-il ajouté au micro de la radio algérienne.
Nabil Djellit