Abdoun : «Je ne revendique pas une place de titulaire en EN»

Abdoun : «Je ne revendique pas une place de titulaire en EN»

C’est en Angola que Djamel Abdoun a fait ses premiers pas avec le Verts. C’était lors du match Algérie Angola. L’international de Nantes n’a fait qu’une brève apparition.

«Ces deux minutes font mon bonheur», disait-il à la presse. C’était important pour lui qu’il endosse le maillot national. Presque un mois après cet «événement» Djamel revoit toujours ces images.

Il en garde un bon souvenir. En sélection, Djamel n’aspire, ni plus ni moins, qu’a apporter ce plus qu’attend de lui le coach. «Je ne suis pas là pour revendiquer la place de titulaire», nous dira-t-il, dans cet entretien. Abdoun aborde avec nous l’actualité de Nantes et le départ de Furlan. Il évoque également ses attentes pour le Mondial avec la sélection. A cœur ouvert, Abdoun se livre à Compétition.

«Je suis jeune et je suis là pour apprendre»

Comment s’est passé votre retour au FC Nantes après la Coupe d’Afrique?

Mon retour s’est passé dans de bonnes conditions. Depuis la fin de la Coupe d’Afrique, mon club a disputé trois rencontres. J’ai pris part aux trois matches et après une série de mauvais résultats, on s’est imposés lors du match face au FCN Bastia par trois buts à un. Cette victoire nous a fait beaucoup de bien et elle nous permettra d’entrevoir l’avenir avec beaucoup d’optimisme.

Malgré la mauvaise passe qu’à traversée votre équipe, vous avez fourni de belles prestations depuis votre retour de la Coupe d’Afrique…

J’essaye à chaque fois de donner le meilleur de moi-même. C’est vrai que l’équipe a traversé des moments difficiles, mais le succès acquis le week-end dernier devant le FCN Bastia a mis du baume aux cœurs de tous les joueurs.

Beaucoup a été dit sur vos relations avec votre désormais ancien entraîneur Jean-Marc Furlan, qu’en est-il au juste ?

Il y a eu un changement à la barre technique. Furlan est parti et il a été remplacé par Baptiste Gentili. Je me contente seulement de faire mon travail sur le terrain et le reste ne m’intéresse pas.

Jean-Marc Furlan, lorsqu’il était en place, avait confié, à quelques journalistes français à votre retour de l’Angola, qu’il ne comptera plus sur vous, comment avez-vous pris la chose ?

Je ne veux pas entrer dans cette polémique stérile, d’autant qu’il y a un nouvel entraîneur à la tête de l’équipe. Ce sont les journalistes qui sont à l’origine de cette polémique. Malgré tous les propos imputés à Furlan à mon retour de la CAN, j’ai participé aux trois dernières rencontres de mon équipe.

Mais Jean-Marc Furlan vous utilisait rarement avant votre départ en Angola avec l’équipe nationale…

Il ne me faisait pas jouer à un certain moment, à cause de ma blessure. Si je n’étais pas blessé, il m’aurait fait jouer. La preuve, à mon retour de la Coupe d’Afrique, j’ai repris ma place dans l’équipe.

Votre équipe occupe la 14e place au classement général, avec seulement deux points d’écart sur la lanterne rouge, le FCO Dijon, en l’occurrence, croyez-vous que le FC Nantes sera en mesure d’assurer son maintien en Ligue 2 ?

– Bien sûr, il reste encore 13 rencontres pour la fin de la saison et on peut aisément assurer le maintien. Je crois que le plus dur est passé et que la dernière victoire enregistrée face à Bastia nous a fait beaucoup de bien.

Dites-nous, votre avenir vous le voyez avec le FC Nantes ou ailleurs ?

Je suis sous contrat avec le FC Nantes jusqu’en 2012. C’est Allah qui décidera de mon avenir et ce n’est pas moi.

L’équipe nationale disputera un match amical le 3 mars face à la Serbie, vous êtes sûrement impatient de retrouver vos équipiers…

Oui, je suis pressé de retrouver la sélection. On a passé deux mois ensemble et ce sera un grand plaisir pour moi de rejoindre l’équipe nationale.

La rencontre devant la Serbie sera une occasion aussi de se produire devant de nombreux fans des Verts sur le terrain du 5-Juillet…

C’est toujours un plaisir de retrouver le peuple algérien. C’est un honneur de défendre le maillot de l’Algérie et on est tous contents de jouer devant nos nombreux supporters. Incha Allah, on sera à la hauteur de leurs attentes. On est très contents de les retrouver le 3 mars face à la Serbie.

Vous êtes un joueur de talent, mais vous n’avez joué que quelques minutes lors de la Coupe d’Afrique, comment avez-vous pris la chose ?

J’avoue qu’on a une grande équipe et moi, je suis là pour apprendre. Je suis jeune et j’ai tout l’avenir devant moi. Je ne revendique pas une place de titulaire.

C’est déjà, un honneur pour tout joueur de se retrouver en sélection. L’équipe nationale n’est pas comme un club où on peut se permettre certaines choses. L’entraîneur national dispose de plusieurs joueurs et c’est uniquement lui qui décide de qui va jouer ou pas. Nous, les joueurs, on est là pour défendre les couleurs de notre pays qu’on porte beaucoup dans nos cœurs.

La plupart des fans des Verts disent que Djamel Abdoun a du talent et de la classe…

C’est vraiment gentil de leur part.

C’est un honneur pour moi de défendre les couleurs de mon pays.

En Angola, l’EN a mal débuté la compétition en s’inclinant par 3 buts à zéro, mais elle s’est ressaisie par la suite, êtes-vous satisfait du parcours réalisé en coupe d’Afrique ?

La défaite concédée lors de la première rencontre de la CAN devant le Malawi n’était qu’une erreur de parcours. La preuve, on est revenus en force par la suite avant qu’on se fasse éliminer par l’Egypte en ½ finales. Malgré notre échec face aux Egyptiens, on a terminé la compétition à la 4e position.

Dans l’ensemble, on a fait un bon parcours, car figurer parmi le dernier carré n’est pas une chose facile.

Pour vous, le quart de finale face à la Côte d’Ivoire reste vraisemblablement le match référence de la CAN…

C’était un match plein et il y avait du spectacle. On a une grande équipe et tous les joueurs ont fait de leur mieux pour honorer les couleurs du pays.

Désormais, votre objectif est de se frayer sans nul doute une place de titulaire sur l’échiquier des Verts…

Vous savez, on est en sélection et c’est déjà un honneur de défendre les couleurs de l’EN. On représente tout un pays et c’est le sélectionneur national qui décide qui joue et qui reste sur le banc des remplaçants.

Moi, je travaille d’arrache-pied pour être à la hauteur de la confiance placée en moi et je sais que je suis là pour apprendre chaque jour.

Vos propos dénotent de votre professionnalisme, contrairement à certains joueurs qui remettent en cause les choix du staff technique dès qu’ils se retrouvent sur le banc…

Je ne veux pas entrer dans cette polémique. Moi, je ne fais pas de problèmes. Je défends les couleurs de l’Algérie et je n’ai pas exigé quoi que ce soit, car c’est déjà un honneur de se retrouver en sélection.

En plus de vos qualités techniques, vous êtes un joueur de caractère, qu’en dites-vous ?

Effectivement, j’ai du caractère. Je sais qu’il y a de très bons joueurs dans l’équipe nationale et c’est l’entraîneur qui choisit les joueurs selon les besoins de l‘équipe. J’ai toujours respecté ses choix et je continuerai à le faire, surtout que je sais que je suis là pour apprendre.

On a constaté qu’il y a une grande solidarité dans cette équipe nationale…

Oui, on forme une vraie famille et on est solidaires entre nous. On représente tout un pays et on doit faire le maximum pour honorer comme il se doit les couleurs de l’Algérie.

Le sélectionneur national Rabah Saâdane a fait appel à Rafik Djebbour et Amri Chadli, que pensez-vous du retour de ces joueurs en équipe nationale ?

Tout le monde sait pourquoi Djebbour n’a pas été retenu pour la Coupe d’Afrique qui s’est déroulée en Angola. Il était en désaccord avec son club, mais Dieu merci, tout est rentré dans l’ordre pour lui. Chadli était aussi en sélection et il va la retrouver à l’occasion de la rencontre face à la Serbie.

Mehdi Lacen va honorer pour la première fois sa convocation à l’occasion du match amical du 3 mars face à la Serbie, qu’avez-vous à dire sur la venue du pensionnaire de Santander ?

Lacen joue en Espagne et cela prouve qu’il a des qualités.C’est l’entraîneur qui sait ce dont il a besoin et nous les joueurs, on se contentera seulement à faire notre travail sur le terrain. Cela dit, ce n’est pas les joueurs qui décident de qui va porter le maillot de l’équipe nationale ou pas. Le sélectionneur national est le maître à bord et il n’y a que lui qui connaît les besoins de l’équipe.

Officiellement, vous allez disputer deux rencontres amicales avant la Coupe du monde. La première sera le 3 mars face à la Serbie et la seconde sera contre l’Irlande, le 29 mai à Dublin, ne croyez-vous pas que c’est une bonne chose pour préparer le Mondial ?

Evidemment que cela va nous servir énormément avant la Coupe du monde. La Serbie et l’Irlande sont de grandes équipes et cela nous permettra de bien préparer le prochain Mondial.

Avec tout ce qu’a démontré l’équipe en Angola, notamment face à la Côte d’Ivoire, les Algériens commencent à rêver d’une qualification pour les 1/8 de finale en Afrique du Sud. A quelques mois du Mondial, pensez-vous que c’est une chose réalisable ?

On fera tout pour réaliser un parcours honorable en Afrique du Sud. Incha Allah, on réussira à offrir au peuple algérien une qualification pour les 1/8 de finale. On sait que tout un peuple est derrière nous et on donnera le meilleur de nous-mêmes pour être à la hauteur des attentes de nos nombreux supporters. On dispose d’une bonne équipe et avec une bonne préparation qui sera ponctuée de matches amicaux, on enregistrera, incha Allah, de bons résultats en Afrique du Sud.

L’équipe nationale affrontera pour les éliminatoire de la Coupe d’Afrique de 2012, le Maroc, la Tanzanie et la République centrafricaine, quel jugement portez-vous sur ce groupe ?

A mon avis, il est encore très tôt pour parler des éliminatoires de la Coupe d’Afrique de 2012. On va d’abord affronter la Serbie et l’Irlande avant d’aller en Afrique du Sud. On aura tout le temps par la suite pour parler de la CAN de 2012 à la fin de la Coupe du monde.

Ne pensez-vous que la qualification pour la CAN 2012 se jouera entre l’Algérie et le Maroc ?

Les Marocains sont des frères pour nous. Au risque de me répéter, on aura tout le temps pour parler des éliminatoires de la CAN 2012.

N. B.