Le ministre de l’Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb, a appelé aujourd’hui les entreprises françaises à s’engager dans l’investissement avec « détermination et confiance en l’avenir ».
« L’avenir appartient aux entreprises qui auront franchi le pas durant cette période, car elles auront plusieurs longueurs d’avance sur les nouveaux arrivants », souligne le ministre lors d’une réunion bilatérale coprésidée par le ministre français des Affaires étrangères et du Développement International, Laurent Fabius, en visite depuis hier en Algérie.
Devant un parterre composé de 25 entreprises françaises et des parlementaires, Abdesslam Bouchouareb, a tenu à affirmer qu’aucune initiative visant le partenariat ne doit être sous-estimée. « Le plus petit des projets pourrait avoir une valeur ajoutée et renforcer les liens entre les deux pays », dit-il.
Pour lui, les questions de coopération économique et industrielle requièrent de la « rigueur et du pragmatisme », il est donc attendu des opérateurs qu’ils mettent sur pied leurs projets au bénéfice de toutes les parties. M. Bouchouareb a mis l’accent sur la nécessité d’intégrer dans les futurs projets de partenariat l’impératif du transfert du savoir-faire, la maîtrise des technologies de production ainsi que la formation et la recherche.
Le ministre a, par ailleurs, précisé que le défi majeur auquel est confronté actuellement l’Algérie est la diversification de son économie. « Notre pays doit sortir de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures », dit Bouchouareb. Un objectif réalisable pour le ministre qui a insisté sur le développement du secteur de l’industrie dans le pays, en mettant en exergue, l’expérience française dans ce domaine. « La France dispose d’une expérience incontestable en matière de développement des territoires et de la construction des filaires industrielles. Aussi, nous aimerions mettre en place les mécanismes d’échange et de concertation pour un bénéfice mutuel », ajoute le ministre.
L’intervenant a tenu à expliquer, en outre, que la règle 51/49 régissant l’investissement étranger, instaurée en 2009 au titre de la loi de finances complémentaire, est une mesure « transitoire ». « Elle a été prise dans un contexte de fragilité, face à une crise mondiale aigue. Elle a pour objectif la protection de nos ressources financières et le contrôle des sociétés créées en partenariat.
C’est à ce titre, poursuit-il, que « nous continuons à encourager la création des sociétés communes sur le principe d’octroi du management au partenaire étranger ». « Tous les projets en partenariat avec des sociétés étrangères leaders ont été concrétisés durant la période de la mise en œuvre de cette règle », a tenu à préciser le ministre.
Nassima Benarab