Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) est un parti politique «ouvert» à tous les Algériens et à toutes les alliances, a affirmé, hier à Alger, le président de cette formation politique, Abderrezak Mokri. «Le MSP n’est pas un parti fermé et reste ouvert à tous les Algériens et Algériennes pour utiliser leur génie, au sein du parti, au service de l’Algérie», a indiqué Mokri qui était l’invité du forum du journal Liberté.
Il a expliqué que le projet de réunification des rangs du parti «est en cours, annonçant l’installation d’une commission pour la «réunification de la maison du regretté Cheikh Nahnah, premier président du parti». «Cette commission est en train de réfléchir et de débattre des modalités devant aboutir à la réunification des militants et cadres, nouveaux et anciens, du MSP», a-t-il dit, ajoutant que des alliances vont être contractées par le mouvement avec d’autres formations politiques.
A ce propos, il a indiqué que la tradition des alliances et des coalitions est une «ancienne pratique» au MSP, rappelant toutes les initiatives menées dans cette optique par le parti depuis les années 1990. A une question sur l’Alliance présidentielle que le MSP avait quittée, il a estimé qu’elle restait «une grande expérience pour le parti», lequel a pu «se former davantage et mûrir» à la faveur de la coalition avec le parti du Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND).
Pour ce qui est de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), constituée du MSP, Ennahda et El Islah, M.Mokri l’a qualifiée de «bénéfique pour l’Algérie» et sera, a-t-il annoncé, «élargie à d’autres partis». Le président du MSP a affirmé en outre que «l’édification du pays nécessite une participation de l’ensemble de la classe politique», ajoutant que l’alternance au pouvoir «constitue l’issue la plus plausible pour aboutir à un développement réel du pays».
Enchaînant sur les prochaines échéances électorales, notamment l’élection présidentielle de 2014, le président du MSP a estimé que «les règles ne sont pas encore connues» et qu’il est «très prématuré» pour lui de se prononcer sur sa candidature.
Insistant sur la concrétisation des réformes politiques en Algérie, il a indiqué que son mouvement «ne versera pas dans l’extrémisme qui prêche l’action politique vindicative et destructrice».
Il a soutenu que le MSP demeurera «modéré et soucieux de l’intérêt des Algériens et de l’unité nationale», soulignant que, dans sa ligne idéologique, le parti «n’a jamais été pour un Etat théocratique, mais pour un Etat civil».