Abderrezak Makri à Guelma: “Le programme du Président est un échec”

Abderrezak Makri à Guelma:  “Le programme du Président est un échec”
abderrezak-makri-a-guelma-le-programme-du-president-est-un-echec.jpg

La salle de conférences du CLS Salah-Boubnider à Guelma a abrité, hier, samedi, une rencontre régionale du MSP, présidée par Abderrezak Makri, président du parti, à laquelle ont pris part les cadres et les militants des wilayas d’Annaba, d’El-Tarf, de Souk-Ahras et de  Guelma. Devant un large public acquis, le leader du MSP a entamé son intervention en évoquant la place prépondérante de l’islam dans les idéaux fondamentaux de Novembre 1954 qui visaient le recouvrement de l’Indépendance nationale après 132 ans d’occupation coloniale.

L’orateur a d’emblée jeté l’anathème sur les dirigeants de plusieurs partis algériens qui avaient refusé de s’impliquer durant la tragédie nationale des années 1990 où le terrorisme tuait, violait, incendiait et massacrait aveuglément, faisant 200 000 victimes innocentes. Lors de cette décennie noire, Makri souligne que son parti a payé un lourd tribut puisque des dizaines de cadres et militants ont été tués par la horde terroriste. Après un hommage au défunt président Houari Boumediene qui avait hissé l’Algérie dans le concert des nations, M. Makri dira que “le peuple était descendu dans la rue en Octobre 1988 pour signifier son ras-le-bol et son rejet du système en place qui avait failli aux valeurs sacrées de Novembre 1954. Le peuple algérien a subi de plein fouet les retombées de la crise économique mondiale qui a engendré la fermeture de milliers d’usines et le chômage de centaines de milliers de travailleurs !”

Sur un ton fougueux, Abderrezak Makri a effectué un flash-back de ces années difficiles durant lesquelles des millions de citoyens ont bu le calice jusqu’à la lie. Il poursuit : “Après la crise politique et économique, le pouvoir a créé le terrorisme qui a failli mettre à genoux le pays. Durant ces douloureuses épreuves, le MSP a apporté sa contribution dans la lutte contre cet ennemi intérieur et a participé à la réconciliation nationale pour éteindre la fitna et engendrer la paix en Algérie.” L’intervenant a souligné que pendant cette tragédie nationale, des cadres, des responsables de partis avaient refusé de s’impliquer et avaient opté pour le black-out et la fuite à l’étranger.

Il s’étonne que ces derniers soient actuellement aux postes-clés et soient devenus des donneurs de leçons à ceux qui avaient sauvé l’Algérie de la dérive. Il estime que le MSP n’a pas de leçons à recevoir de la part de ceux qui avaient fait preuve de manque de patriotisme et de nationalisme durant ces années de braise. L’orateur poursuit : “Le pouvoir a gaspillé allègrement des centaines de milliards de dollars durant ces quinze dernières années et a opté pour la paix sociale au lieu de consolider les secteurs stratégiques. L’argent du peuple a été distribué à des centaines de milliers de jeunes dans le cadre de l’Ansej, et ce, au détriment du développement national ! Abdelmalek Sellal avait déclaré récemment que le pays entrait dans une conjoncture économique difficile alors que l’année dernière, il prétendait que l’Algérie était à l’abri des retombées de la chute des prix du baril de pétrole ! Le programme du président de la République a été un échec, puisque le recours à l’endettement, même intérieur, est préconisé par le pouvoir.”

LG Algérie

Hamid BAALI