Abderreak Makri dans une conférence de presse, La gestion du crash n’est pas transparente

Abderreak Makri dans une conférence de presse, La gestion du crash n’est pas transparente

Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a animé aujourd’hui en fin de matinée une conférence de presse. Laquelle a été consacrée en grande partie à la situation à Ghaza et aux initiatives prises par son parti en coopération avec d’autres mouvements et forces politiques nationales et internationales.

Abderrezak Makri s’étalera pendant presque une heure de temps sur la situation dans les territoires occupés, les raisons qui poussent les grandes puissances « et leurs valets » dans les pays arabes, dont ceux du Golfe à maintenir la Palestine sous leur emprise. « Il ne s’agit pas de la préservation de l’Etat d’Israël, mais plutôt de la préservation de leurs intérêts dans la région en utilisant l’entité sioniste. » Le président du MSP annoncera qu’une trentième caravane de solidarité va bientôt s’ébranler pour tenter de casser le blocus imposé à la population Ghzaouie.

Le conférencier débouchera sur l’élan de solidarité en Algérie avec la cause palestinienne et dénoncera l’interdiction des marches dans la capitale. Et ce en dépit du maintien de celle qui a eu lieu vendredi dernier, malgré l’interdiction, mais dont les services de sécurité ont réussi à circonscrire à l’intérieur des quartiers « pour que les citoyens ne se rejoignent pas à la place du 1er Mai. C’est dire si nous sommes dans une prison à ciel ouvert », lancera-t-il, en déplorant que la position officielle ne soit pas aussi claire.

Sur un autre volet et concernant le crash du vol d’Air Algérie, Abderrezak Makri a déploré l’absence de transparence dans la gestion de cette tragédie et le black-out qui a été fait autour. « Tout ce que nous avions eu comme informations venaient des autorités françaises », dira l’intervenant non sans s’interroger sur la réputation de la compagnie Air Algérie.

En ce sens que personne ne connaît la procédure de location de l’avion. « Alors que les rumeurs et les informations sur les réseaux sociaux allaient bon train et sur la vétusté de l’appareil et le manque d’expérience de l’équipage. » Et d’ajouter en réponse à une question de l’Éconews : « Si ce malheur n’était pas arrivé, nous n’aurions jamais su que la compagnie aérienne affrétait des avions auprès de ses homologues étrangers ».

Le successeur de Bouguerra Soltani s’est également demandé si, dans cette affaire, la souveraineté de l’Algérie n’a pas été entamée. Il trouve illogique que ce soit les autorités françaises qui s’accaparent le déroulement de l’enquête alors que l’avion battait pavillon algérien. « Le président français se comporte avec une logique colonialiste. Il a été jusqu’à annoncer que l’ensemble des dépouilles allaient être rapatriées en France, alors que parmi elles figurent nos concitoyens. » En conclusion, Abderrazak Makri a demandé à ce que tout le voile soit levé sur cette question.

Faouzia Ababsa