Lors d’une rencontre régionale, ce vendredi à Oran, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderazak Makri, est revenu sur sa rencontre, début 2019, avec Saïd Bouteflika (actuellement en détention), frère et ex-conseiller du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
« On a fait plusieurs initiatives, on a dialogué avec le pouvoir. On a rencontré Said Bouteflika mais notre projet était de les faire partir. Ils nous ont dit : « demandez ce que vous voulez », on leur a répondu : « on n’a besoin de rien. Seulement la démocratie, un amendement de la constitution et une instance indépendante avant d’aller à des élections libres et transparentes », a fait savoir Abderazak Makri.
Le président du MSP a tenu à préciser qu’après sa rencontre avec Said, il a informé, plusieurs personnalités politiques. » Nous avions informé Ali Benflis, Mohcine Bellabes, Karim Tabbou, Mohamed Douibi, Benbaibeche et d’autres personnalités. Nous les avions informés des détails, on ne travaillait pas dans le secret », a-t-il dit.
« On a informé de l’échec et on a combattu le 5e mandat », a-t-il ajouté, expliquant les raisons de sa participation en tant que candidat à l’élection avortée d’Avril 2019.
« Certains nous ont interrogés pourquoi nous nous sommes présentés contre Bouteflika et pas lors de la dernière élection. On n’avait pas de choix car le projet qu’on avait proposé à Bouteflika et à son frère et dans lequel on a demandé à ce que l’armée soit associée », a-t-il expliqué.
« Ils nous ont dit que le projet n’est pas valable et qu’on ira au cinquième mandat. On a donc compris qu’il y a une lutte entre eux à l’intérieur du système », a-t-il encore ajouté.
