Abderrezak Bouhara a été inhumé dans l’après- midi d’hier au carré des Martyrs du cimetière d’El Alia à Alger. La cérémonie funéraire s’est déroulée en présence des membres de sa famille, de plusieurs personnalités politiques, dont le président du Sénat Abdelkader Bensalah, du président du Conseil constitutionnel Tayeb Belaïz, du Premier ministre Abdelmalek Sellal, du chef d’état-major Gaïd Salah, de l’ancien chef du gouvernement Mouloud Hamrouche, du général à la retraite Khaled Nezzar et de plusieurs ministres de l’actuel gouvernement, ainsi que de Abdelaziz Belkhadem, ancien SG du FLN, et de plusieurs députés, sénateurs, acteurs de la classe politique et militants du FLN. | L’enterrement a eu lieu en présence d’une foule nombreuse venue accompagner le défunt à sa dernière demeure.
La disparition de Abderrezak Bouhara a suscité de nombreuses réactions.
Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a souligné que l’Algérie venait de perdre «un grand moudjahid et un nationaliste incontesté». «C’est avec une profonde affliction que j’ai appris le décès d’un confrère du Conseil de la nation, un des vaillants moudjahidine de la glorieuse Révolution», a écrit M. Bensalah dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt, ajoutant qu’avec sa disparition, «nous perdons aujourd’hui un grand moudjahid et un nationaliste incontesté».
M. Bensalah a rappelé les qualités du défunt qui lui ont valu le respect et la considération de tous ses confrères qui «n’hésitaient pas à le consulter sur des questions épineuses». Pour sa part, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN) a souligné que le décès de Bouhara était «une perte pour toute l’Algérie», soulignant que «le défunt a consacré sa jeunesse à la défense de la patrie».
«J’exprime à tous les membres de la famille du défunt, tant en mon nom personnel qu’en celui des députés, des cadres et des élus, ma sincère compassion, priant Dieu Le Tout- Puissant d’accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l’accueillir en Son Vaste Paradis», a écrit M. Ould Khelifa dans un message à la famille du défunt.
D’autres personnalités politiques ont également réagi à ce triste événement. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a souligné avoir appris avec une profonde affliction le décès de Bouhara, «un nationaliste et un moudjahid sincère qui était attaché au parachèvement de l’édification de l’Etat». «Au moment où la scène nationale a besoin de gens expérimentés et respectueux, l’Algérie vient de perdre un symbole du combat libérateur et une icône du militantisme politique», a indiqué le MSP.
La modestie du défunt soulignée
Le Mouvement populaire algérien (MPA) a estimé qu’avec la disparition de Bouhara, l’Algérie perdait «un vaillant militant de la cause nationale», rappelant sa contribution pendant de longues années à l’édification de l’Etat et son dévouement dans l’accomplissant de ses missions.
Après avoir présenté ses condoléances à la famille du défunt, au Front de libération nationale (FLN) et à tous les militants de la guerre de Libération, le MPA a rappelé la modestie et la discrétion du défunt.
Pour sa part, le groupe parlementaire du FLN a adressé un message de condoléances à la famille du défunt. Le moudjahid Bouhara a occupé plusieurs fonctions et assumé plusieurs responsabilités après l’indépendance, au lendemain de laquelle il a occupé plusieurs fonctions et assumé plusieurs responsabilités militaires avant d’être nommé au début des années 70 ambassadeur d’Algérie à Hanoi (Vietnam). Il a été ensuite wali du Grand Alger en 1975 puis ministre de la Santé entre 1979 et 1982.
Il a occupé également divers postes de dirigeant au sein du parti du FLN, dont membre du comité exécutif et du CC de ce parti en décembre 1989. En janvier 2004, il est désigné par le président de la République membre du Conseil de la nation où il était vice-président. Quelques jours avant sa disparition, Abderrezak Bouhara avait été pressenti pour occuper le poste de secrétaire général du FLN après l’éviction de Abdelaziz Belkhadem.
N. B.