Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a déclaré, hier, lors d’une rencontre sur les dispositions bancaires et fiscales de la loi de finances complémentaire pour 2015, organisée par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci), qu’« en dépit de la contraction de nos recettes (en devises), nous restons optimistes et sereins ».
Le ministre, qui a estimé que le pessimisme ambiant est « surdimensionné », a expliqué que le gouvernement a adopté une position de « vigilance » et de la flexibilité dans la gestion des ressources. La LFC 2015 a mis le cap sur l’optimisation des recettes et l’élargissement de l’assiette de l’impôt ordinaire, explique-t-il, partant du fait que la fiscalité pétrolière est « une variable exogène qui a été prise en compte dans notre modèle budgétaire ».
Pour Benkhalfa, il n’y a « ni restrictions, ni austérité, ni recul », mais juste « une rigueur introduite par petites doses » dans la gestion des finances publiques. Une optimisation de l’usage de nos ressources.
Il a souhaité que cette rigueur soit adoptée aussi dans leur comportement, par les autres agents économiques, le consommateur, etc.
Benkhalfa rassure pour ce qui est du budget d’équipement qui couvre les projets de construction d’infrastructures publiques, les écoles, les centres de soins, que « nous sommes au seuil des capacités d’absorption de nos entreprises ».
Son volume, évalué « de 2.400 à 2.500 milliards de dinars, n’a d’ailleurs jamais été dépassé », précise-t-il.
Le ministre des Finances veut aussi délivrer un message, à savoir que « la dépense publique qui fait tourner la machine économique et fait vivre des milliers d’Algériens et d’Algériennes », continuera encore à être le levier de la croissance même si en parallèle des mesures sont annoncées, y compris dans le cadre de la loi de finances pour 2016 avec « zéro impôt pour une durée de cinq années en faveur de certaines entreprises », et ce, pour assurer plus de croissance économique et pour une politique de substitution à l’importation.
Une dizaine de filières seront exonérées d’impôt
K. Daghefli