Abderahmane Belayat, coordinateur du bureau politique du FLN, met déjà le cap sur l’élection présidentielle de 2014.
« Le FLN est d’ores et déjà prêt pour prendre part et remporter l’élection présidentielle prochaine », a-t-il affirmé sous les ovations des présents au meeting organisé à Bou Ismail dans la wilaya de Tipasa. Et d’ajouter : « le FLN soutiendra sans aucune réserve un quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, s’il accepte de se représenter. Le cas contraire, notre parti dispose de suffisamment de compétences pour qu’il présente son propre candidat ».
Pour lui, les voix qui appellent à instaurer une période de transition ou celles qui plaident pour l’organisation d’une élection anticipée sont en déphasage flagrant avec la réalité et, par extension, ne prennent pas en considération le contexte qui prévaut en Algérie. « Il est des micro partis et des formations politiques qui appellent à l’application de l’article 88 de la Constitution. C’est une absurdité et une erreur politique grave, et ce, pour au moins deux raisons. L’Algérie dispose d’institutions officielles et légitimes auxquelles la Constitution a dévolu la prérogative d’actionner ce type de procédure.
Et je me demande aussi, pourquoi on aura recours à cet article, puisque le Président assume ses fonctions et que les institutions de la République fonctionnent normalement », observe-t-il. Sur le plan interne, le coordinateur du BP du FLN a affirmé que toutes les instances de son parti fonctionnent d’une manière ordinaire. « La rencontre entre dans le cadre des activités ordinaires du bureau politique. Nous poursuivrons ce cycle de rencontres avec nos militants à travers tout le pays. La vie politique dans notre parti bouillonne et il n’y a aucune paralysie de nos instances », argue-t-il.
Concernant la prochaine session du comité central devant élire le nouveau secrétaire général, M. Belayat a souligné qu’il avait été possible, le 1er février dernier, au comité central de désigner un secrétaire général, soit le lendemain du retrait de confiance à Belkhadem. « Techniquement, c’est une procédure faisable mais politiquement elle met en mauvaise posture notre parti. L’élection d’un nouveau secrétaire général dans un climat où les divergences de vues laminent toujours le comité central n’est pas un choix idoine.
Par conséquent, dès que tous les problèmes et les écueils seront surmontés et les conditions idoines réunies, nous convoqueront la session du CC pour élire démocratiquement le SG », note-t-il. En attendant, M. Belayat assure que le bureau politique assume pleinement ses missions. « Des problèmes ont surgi lors du renouvellement des responsables de notre groupe parlementaire à l’APN. Le BP a assumé son devoir avec toute responsabilité pour régler ce problème », cite-t-il comme exemple. Pour sa part, Si Affif, membre du BP, a appelé à la moralisation des pratiques politiques au sein de sa formation tout en plaidant pour le rajeunissement de son élite.
Amirouche Lebbal