Le premier ministre, Abdelmalek Sellal, tient à mener à bien la mission que lui a confiée le président de la République. Ces orientations aux membres du gouvernement sont claires : «Lancez tous les chantiers dont vous avez la charge.»
Le programme présidentiel de développement est doté de 280 milliards de dollars. Il procède de la politique de rattrapage économique et social qu’avait initié le Président dès le second mandat.
Les financements ont été mis en place à travers les différentes lois de finances et la réalisation des différentes infrastructures dépendant de la célérité avec laquelle l’administration allait les mettre en oeuvre. Le coup d’accélérateur donné par Abdelmalek Sellal est salué par tous les opérateurs économiques même s’il est quasiment impossible de voir le programme se réaliser dans les temps.
De l’aveu même du concerné, les entreprises nationales ne pourront, à elles seules, réaliser les immenses chantiers lancés depuis des mois. «Les entreprises privées ne veulent pas grandir et les entreprises publiques ne sont pas suffisamment outillées», avait déclaré le Premier ministre.
Cette situation pousse les décideurs économiques à rechercher des partenaires étrangers, crise économique aidant, pour créer des groupements à même d’accélérer la cadence de réalisation. Cette option permettra de réaliser à un rythme plus élevé et soutenu mais ne profitera que rarement à l’outil de production national.
Cependant, lors des réunions du conseil des participations de l’Etat, Abdelmalek Sellal a instruit les sociétés de gestion des participations pour qu’elles créent de nouvelles entités, notamment dans le secteur du Btph. L’absence ou la rareté des entreprises de réalisation est considéré comme le plus gros frein à la bonne marche des chantiers.
Le nombre d’avis d’appel d’offres déclarés infructueux en raison de l’absence de soumissionnaire. Abdelmalek Sellal réunit également le conseil national de l’investissement. Air Algérie, Cnan et Saidal sont à l’ordre du jour.
Renouvellement de flotte ou extension des capacités ont été accordées aux entreprises publiques en mal d’investissements. Au niveau politique, c’est le chantier de la révision constitutionnelle qui occupe le Premier ministre.
Selon des sources concordantes et les déclarations de quelques personnalités politiques, M. Sellal reçoit représentants des patronats, chefs de partis, patrons de presse et responsables syndicaux pour avoir leurs avis sur ce que devrait contenir le texte fondamental de la Nation. Ces rencontres se font dans la discrétion la plus totale. Aucun communiqué n’est publié pour connaître la teneur des discussions.
Cela est regrettable. Le sujet est sensible et concerne tous les Algériens. Si Abdelmalek Sellal est fortement engagé dans la réalisation de la mission que lui a confiée le président de la République est assurément une bonne nouvelle pour des centaines de milliers d’Algériens en attente entre autre d’un logement, il gagnerait à communiquer un peu plus. Les citoyens sont en attente de nouvelles pour pouvoir retrouver confiance en l’administration et la classe politique.
A. E.
