Abdelmalek Sellal, Premier ministre mais diplomate dans l’âme

Abdelmalek Sellal, Premier ministre mais diplomate dans l’âme

Les 50 personnalités les plus influentes ont toutes, sans exception et chacune à son niveau, un rôle à jouer pour conduire l’Algérie sur la première voie.

Abdelmalek Sellal aurait-il pu redevenir ambassadeur, poste qu’il avait quitté la mort dans l’âme en 1998 pour diriger le ministère de l’Intérieur ? L’occasion s’est présentée, en décembre 2008, dans l’avion qui emmenait le président algérien à Oran pour une tournée d’inspection.

À Sellal, alors ministre des Ressources en eau, Bouteflika glisse : « Vous êtes comme un frère. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites-moi signe. » Réponse de l’intéressé : « Envoyez-moi dans une ambassade. » Finalement, il sera Premier ministre. À la tête du gouvernement depuis septembre 2012, cet énarque de 67 ans qui a fait ses gammes dans l’Administration et la diplomatie s’est défini une ligne de conduite : appliquer le programme du président et le servir loyalement.

Bref, ne pas trahir la confiance de celui dont il a été le directeur de campagne lors des élections de 2004, 2009 et 2014. Si bien que le chef de l’État lui laisse désormais une plus grande marge de manœuvre, dont le choix de certains de ses ministres – privilège qu’aucun de ses quatre prédécesseurs n’a pu obtenir. Alors Sellal sera-t-il un jour locataire d’El Mouradia, comme le susurrent quelques-uns de ses supporters ? Lui vous jure qu’il rêve toujours… d’une ambassade.