Abdelmalek Sellal estime que l’Algérie a dépassé le temps des transitions politiques

Abdelmalek Sellal estime que l’Algérie a dépassé le temps des transitions politiques
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Abdelmalek Sellal qui répondait mardi matin aux interrogations exprimées la veille par les membres du Conseil de la Nation, au moment du débat sur le plan d’action du gouvernement, s’est exprimé sur la conférence de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD).

« Grand bien leur fasse » a-t-il dit en arabe dans le texte en accompagnant sa réponse d’une ostensible mou qui en dit long sur ce qu’il en pense. Il dira d’ailleurs plus loin ce qu’il en pense, en l’occurrence. « Parler encore de transition en Algérie en 2014 » s’est-il interrogé en rappelant que « nous avons des institutions élue et solides qui ont prouvé leur force pendant l’absence du président Bouteflika ».

Et Sellal de se poser encore une autre batterie de questions : « une transition pourquoi faire ? Transiter vers où ? Pourquoi transiter ? Sommes- nous un pays en éternelle transition ? » Tout en concluant que l’idée de « transition est un faux problème ». Sellal concède néanmoins que les partis d’opposition, sans les citer « ont droit d’exprimer leur avis, car nous sommes en démocratie; ils peuvent participer à l’amélioration de la gouvernance oui, ils peuvent aussi participer à l’amélioration des prestations du service public, oui, mais delà à parler de transition, c’est totalement et définitivement un faux problème ».

Et pour justifier son rejet de la transition, le Premier ministre rappelle le « plébiscite du président Bouteflika lors de la présidentielle du mois d’avril, il faut que le choix du peuple algérien soit respecté ». Cela étant, il rappelle que « les portes du dialogue sont ouvertes pour l’opposition et nous sommes pour un dialogue sérieux », en exprimant des doutes sur les raisons de l’opposition de participer aux consultations initiées par la Présidence.

Sellal s’est fait l’avocat du consensus en affirmant qu’ »il est temps d’aboutir à un consensus entre les Algériens sur les principes fondamentaux » puis, soulignant que l’action du gouvernement pour l’édification d’une Algérie forte repose sur le principe de concertation. « Il est temps d’aboutir à un consensus sur les principes fondamentaux, nos mains sont tendues, notre coeur est ouvert, notre volonté est sincère et nous n’avons pas le moindre complexe », a-t-il soutenu.

Il a rappelé que la concertation avec toutes les parties était le principe de base de l’action du gouvernement soulignant que « les consultations se poursuivront pour l’édification d’une Algérie, économiquement et socialement, forte et ouverte sur la modernité. « Tel est l’objectif suprême que le gouvernement entend atteindre », a-t-il dit.