La prise en charge des cancéreux à domicile commence à donner ses fruits, une trentaine de malades bénéficient des séances de chimiothérapie à leurs domiciles respectifs.
C’est parti, la guerre est, dans sa première bataille déclenchée. Son instigateur est Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en annonçant, à partir d’Oran, que le secteur qu’il guide connaîtra des changements radicaux. C’est là l’essentiel de ses recommandations en présidant dans le complexe des Andalouses, les travaux de la rencontre nationale d’évaluation dédiée aux urgences, à l’hygiène hospitalière et la réanimation médicale. Pour le ministre, cette rencontre servira de prélude vers plusieurs autres qui seront consacrées à la consolidation de plusieurs programmes avalisés prioritairement par son département. Le séminaire d’Oran, devenu une tradition tant qu’il est organisé pour la deuxième fois consécutive, sera sanctionné par plusieurs mesures portant sur la réforme hospitalière. Ces recommandations, en attendant les prochaines rencontres, serviront de programme à prendre en compte dans le cadre du plan d’action de l’année en cours, 2015.
Ce programme d’action porte dans ses dimensions, tel qu’explicité par le ministre, la prise en charge des patients et le lancement de plusieurs autres nouvelles opérations et l’instauration de plusieurs spécialités. 2015 sera, selon Boudiaf, l’année de la santé, à développer nécessairement et sans recul dans les villes reculées comme celles du Sud.
Dans ces chantiers à lancer figurent tant de nouveautés à apporter comme le prélèvement et la greffe d’organes, le cancer et les soins à domicile. La prise en charge des cancéreux à domicile commence à donner ses fruits. La première expérience est lancée à Oran. Jusque-là, une trentaine de malades bénéficient des séances de chimiothérapie à leurs domiciles respectifs. «Comme j’ai eu à le déclarer à maintes reprises, le changement radical de l’image du secteur impose la poursuite de nos efforts pour le consacrer et le soutenir à l’effet de hisser à un degré supérieur et de manière durable la qualité à laquelle nous aspirons», a indiqué Abdelmalek Boudiaf ajoutant «qu’un grand travail nous attend avant d’atteindre non seulement les aspirations légitimes de l’Etat qui a mobilisé des ressources financières considérables à l’effet de moderniser les infrastructures sanitaires».
L’outillage ne manquera pas a fini par lâcher le ministre en déclarant «doter les structures sanitaires de tous les équipements nécessaires mais aussi les attentes du citoyen qui n’attend du secteur qu’un accès à des services aux meilleurs standards ainsi que les meilleures conditions d’accueil et de prise en charge». La santé, ce secteur aux services tant décriés par le commun de tous les Algériens. Les établissements sanitaires, notamment ceux du secteur public, sont catalogués pour les mauvaises prestations qu’ils offrent aussi bien au niveau de l’accueil qu’au niveau des soins prodigués.
Le ministre a, dans son intervention, rappelé le statut de service public du secteur de la santé aux spécificités ne devant souffrir désormais d’aucun laisser-aller, aussi bien dans le cadre des prestations de santé et du rendement de leur gestion ou de l’environnement de la santé et de ses déterminants.
La bonne gouvernance des dépenses s’impose. En conclusion, le ministre de la Santé n’a pas dissimulé sa satisfaction en annonçant une panoplie d’autres mesures qui restent à prendre selon la priorité et l’urgence dont la concrétisation des chantiers lancés. A Oran, huit structures hospitalières sont en réalisation, à savoir les hôpitaux de 240 lits dotés de tous les équipements et services à Chteibo et Gdyel qui viendront garnir la carte sanitaire de la deuxième capitale du pays.