Lors d’une visite d’inspection et de travail effectuée dans la wilaya d’Oum El Bouaghi M. Abdelmalek Boudiaf ministre de la santé et de la Réforme hospitalière, n’est pas resté insensible aux demandes et doléances formulées par les cancéreux. Et c’est à cet effet qu’il a déclaré que les rendez-vous pour la radiothérapie ne dépasseront en aucun cas les 15 jours et ce, ‘’à partir du mois de juin de l’année en cours’’, a-t-il promis.
Très conscient de ce problème qui affecte gravement les malades et les familles des cancéreux, Abdelmalek Boudiaf a déclaré que “la radiothérapie est complexe ». Il déclara dans ce contexte, qu’en Algérie par le passé, il n y avait que sept centres relatifs à la Radiothérapie et qui étaient implantés CMPC, Blida, Oran, Constantine et Ouargla. Au CHU d’Oran, dont les équipements anciens tombaient souvent en panne ce qui causait un retard dans les rendez vous qui s’étalaient jusqu’à plus d’une année et demie. Et quand le malade arrive, on lui fixe un rendez-vous dans deux mois. C’est-à-dire : va mourir ».
Pour régler ce problème crucial le gouvernement a fait appel à deux fournisseurs aux normes reconnues dans le monde, l’américain Varian et le suédois Erecta. Le ministre dira lors de son intervention que les centres qui étaient fermés seront opérationnels avant la fin de l’année, il s’agit de ceux d’Annaba, de Sétif (accélérateurs en phase de montage), de Batna, de Tlemcen et de Sidi Bel-Abbès. En ce sens le ministre annonça que “Lorsqu’on ouvrira des centres à Batna et à Sétif, le rendez-vous sera fixé avant dix jours”. Il assura aussi qu’un service d’oncologie sera ouvert à Oum El-Bouaghi. En réponse à une question de notre confrère « Liberté » portant sur le gel des autorisations permettant aux médecins spécialistes de travailler chez le privé, Le Ministre Abdelmalek Boudiaf a été direct en denonçant ce qui se passe réellement sur le terrain. Il eut cette réponse: “Quand vous arrivez dans un hôpital et que des citoyens viennent vous interpeller pour dire que les gens vont chez le privé, nous sommes donc obligés de revoir tout cela ».
Il dit être interpellé par le corps médical tous grades confondus, ainsi que des députés et des personnalités politiques pour dire stop, croyez moi dit le ministre cela pèse lourd sur la santé. A cet effet, nous allons proposer à ceux qui veulent travailler dans le privé d’aller dans le privé. Au sujet du corps médical à savoir, spécialistes et médecins exerçant dans le privé, des décisions seront prises lors des Assises nationales sur la santé prévues les 2 et 3 mai prochain. Des mesures seront prises dans le souci de règlementer cette situation qui a tendance à perturber le secteur de la santé.
A. Adda