Abdelmalek Boudiaf à Annaba: La vaccination se poursuivra dans les ESP

Abdelmalek Boudiaf à Annaba: La vaccination se poursuivra dans les ESP

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a lancé, hier, à partir d’Annaba, un appel aux parents d’élèves, les exhortant à laisser leurs enfants se faire vacciner contre la rougeole et la rubéole. Le ministre a, toutefois, annoncé que dorénavant, il n’y aura plus d’opération de vaccination au sein des établissements scolaires.

“Nous n’avons obligé personne à faire vacciner son enfant. Pour ceux qui veulent le faire, les centres de santé sont ouverts H24”, a indiqué Abdelmalek Boudiaf, révélant, par ailleurs, que “la facture des vaccins que le pays a utilisés depuis 1988 s’élève à 692 millions de centimes seulement, et ce, contrairement à ce qui a été avancé par les canaux qui s’acharnent à désinformer la population”.

Toujours dans le même registre, M. Boudiaf a affirmé que sur les 194 pays membres de l’OMS, seuls 34 n’ont pas lancé cette campagne de vaccination. Selon le ministre, seuls deux pays africains, qu’il n’a volontairement pas nommés, ont refusé d’opter pour cette action de prévention et ont dénoncé ce vaccin, sans pour autant apporter des preuves tangibles.

Évoquant les risques encourus par les enfants non immunisés contre la rougeole et la rubéole, le ministre a révélé que “pas plus tard qu’avant hier, 18 enfants sont décédés en Roumanie, pour n’avoir pas été vaccinés”. Adelmalek Boudiaf, qui assistait à l’ouverture de la rencontre nationale des établissement hospitaliers spécialisés (EHS), à Annaba, a ajouté que “sur les 7 millions d’élèves recensés à travers le pays, plus d’un million a été vacciné contre la rougeole et la rubéole, et aucun d’entre ceux-ci n’a été hospitalisé”.

Abordant la problématique du fonctionnement des établissements hospitaliers spécialisés en dehors des centres de lutte contre le cancer et des hôpitaux psychiatriques, qui est le thème de cette rencontre, le ministre a indiqué que chaque établissement est appelé à présenter son bilan tout en exposant son plan d’action ainsi que ses perspectives pour 2017. Il rappellera que les EHS, à l’exception de ceux consacrés à la mère et l’enfant, ne sont pas seulement à vocation locale, mais aussi régionale et même nationale. “Ce positionnement particulier dans l’offre nationale de soins spécialisés implique une approche particulière pour assurer un accès aux soins équitable et normalisé pour tous”, soutiendra encore le ministre.

“Pouvons-nous affirmer que les patients qui nécessitent une prise en charge qui n’existe que dans les EHS sont convenablement orientés ? Avons-nous mis en place l’organisation nécessaire pour la prise en charge intégrée des spécialités concernées ? Est-ce que les réunions de concertation pluridisciplinaires se tiennent pour les patients et pour toutes les pathologies qui nécessitent une approche pluridisciplinaire ?” sont autant d’interrogations auxquelles le ministre tentera de trouver des réponses auprès des responsables des EHS. Il a invité les participants à s’inscrire dans une approche intégrée et à mettre en place un réseau paramédical de prise en charge au niveau local, régional et national.

Au même titre que les centres de lutte contre le cancer (CLCC), les EHS doivent travailler dans une logique de réseau où l’intégration de l’offre de soins bénéficie d’une organisation adéquate en matière de diagnostic et d’orientation du patient.

“En termes plus clairs, je donne instruction à la DGSS pour impliquer autant de groupes de travail qu’il y a de spécialités concernées, dans le but de mettre en place des schémas régionaux et nationaux de prise en charge pour fixer le circuit du patient”, exigera-t-il pour conclure.