Le refus du bulletin unique et le manque de temps réduisent les chances des nouveaux partis.
Le Front du changement (FC) doute de la tranpsparence et de la crédibilité des prochaines élections législatives du 10 mai prochain. «Nous, nous n’allons pas remettre en cause la décision du ministère de l’Intérieur qui a fait ses choix, mais les méthodes proposées ne répondent pas aux attentes des partis qui ont demandé la mise en application du bulletin unique aux prochaines élections», a regretté hier, Abdelmadjid Menasra, dans une conférence de presse à l’hôtel Es-Safir (ex-Aletti) à Alger. Tenant compte des milliers de personnes âgées et des jeunes analphabètes, Menasra a arguementé qu’«il est plus facile d’élire un candidat sur la base d’un bulletin unique, que d’en présenter des dizaines avec des noms et des partis en course aux élections», dit-il. D’autre part, le président du Front pour le changement, a jugé «défavorable le temps accordé aux nouveaux partis pour se préparer aux prochaines échéances», selon Menasra.
Ce dernier a qualifié de «rigolades», les propositions et méthodes qui devront être appliquées lors du prochain scrutin. Répondant à ces deux questions qu’il juge d’ores et déjà, «comme les prémices d’une fraude électorale annoncée», Abdelmadjid Menasra avance dans le sens du chroniqueur de «pousse avec eux» du quotidien du Soir d’Algérie. «Nous allons travailler et faire avec», tout en restant en coordination avec les autres partis pour faire pression», a-t-il rétorqué. Par ailleurs, le conférencier a poussé le bouchon plus loin, pour élargir le fossé entre les citoyens, les candidats et le pouvoir en place «l’administration est favorable à cette méthode qui n’est pas innocente. Le refus du bulletin unique et le temps qui nous a été donné permettent de fausser la carte de la transparence des élections législatives», selon le président du Front pour le changement.
Au sujet de la crainte du boycott des prochaines élections du 10 mai, vu que les prémices de la fraude électorale sont annoncées, selon ses dires, le conférencier a répondu que «le boycott est un droit politique. On ne peut sanctionner un boycotteur. Mais, si l’on veut un changement politique réel, il faut voter», a-t-il dit.Plus averti que les autres mouvances des partis islamistes, le Front du changement (FC) ne trouve aucun inconvénient de rallier la base de l’ex-parti dissous qui a ensanglanté le pays durant plus de dix ans, en plus de l’accueil réservé aux salafistes: «Nous sommes un parti ouvert à toutes les mouvances. Pour nous, ce sont des citoyens qui soutiennent notre programme. Si nous ne les prenons pas, un autre parti que nous, les accueillera sans doute», dit-il. Tout en reconnaissant le recrutement de ces ex-militants et sympathisants de la mouvance obscurantiste de la tragédie national, ce dernier a au moins, reconnu son action pour les besoins de la bataille électorale du 10 mai prochain.
En d’autres termes, le parti de Menasra a présenté son programme d’action dans un ensemble de 365 titres d’actions, politiques, économiques, sociales tout en allant jusqu’à parler d’un parlement des pays maghrebins. «Construisons d’abord un seul Parlement démocrate et crédible dans un seul pays d’abord, avant de l’élargir à d’autres pays», dira en marge, un des journalistes présents. Menasra a proposé la réduction du Service national à 6 mois, au lieu des 18 mois actuellement. «La durée actuelle, est une perte de temps», selon ce chef parmi d’autres qui utilisent tous les moyens rien que pour accéder au pouvoir. Quant au développement de l’économie nationale, le conférencier est revenu sur l’annulation de la règle des 51/49%, tout en encourageant l’investissement privé, en tant que créateur de richesses.