Abdelmadjid Menasra à El-Bayadh “L’heure de la 2e République a sonné”

Abdelmadjid Menasra à El-Bayadh “L’heure de la 2e République a sonné”

“L’heure de la 2e République a sonné et, Dieu merci, aujourd’hui, nous incarnons cette force de changement capable à même de déloger ceux qui ont toujours refusé de quitter la table, alors qu’ils sont derrière tous les malheurs de notre société…”, c’est avec cette conviction que le patron du Front du changement a accueilli ses sympathisants d’El-Bayadh lors du rassemblement qu’il a animé, lundi, tard dans la soirée. En effet, l’ex-ministre de la République est convaincu que le pouvoir actuel est arrivé à sa fin et devrait, par conséquent, “comprendre que notre peuple ne veut plus entendre parler de lui, d’autant plus que c’est ce même pouvoir qui a dévié les aspirations du peuple, exprimées solennellement lors des évènements d’Octobre 1988…”

À ce titre, il ajoutera qu’“avec cet acharnement de tout vouloir contrôler, ce système ne cherche que l’implosion du peuple, après l’avoir poussé au suicide et à la désespérance, où, malheureusement, l’on enregistre des suicides même dans les rangs des imams, censés pourtant être les prédicateurs et l’espoir du peuple…” Sûr de ses propos, Menasra dira qu’à chaque fois que le peuple exprime ses vœux de changement, le pouvoir est là pour le détourner “en se proposant comme seule alternative, bien sûr, en brandissant la menace d’une éventuelle intervention étrangère…”

Si c’est le cas, “comment expliquer qu’un gouvernement se targue d’avoir engrangé une somme de 206 milliards de dollars de change, alors qu’il suffit d’une simple tempête pour que le peuple se retrouve face à ses malheurs, comme cela s’est produit lors des mois précédents ?”

Par ailleurs, l’orateur, en homme averti, n’a pas omis de s’en prendre à l’aile islamiste, notamment ses ex-amis du MSP, qu’il accuse “de changer de couleur alors qu’ils restent toujours au service de ce système qui rase tout sur son passage”. Au terme de son rassemblement, le conférencier a appelé ses fidèles à bien choisir les candidats auxquels ils pourront demander des comptes, et non l’inverse.

A. M