« L’idée de voir le prix du brut remonter à plus de 100 dollars est à oublier » a averti, jeudi, l’ancien ministre des ressources en eau et ex PDG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar.
Il a estimé que la baisse des cours pétroliers va s’installer dans la durée tout en espérant que son niveau ne va pas stagner au dessous de 50 dollars.
S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, Abdelmadjid Attar a rappelé que lors du dernier choc pétrolier de 1986, l’Algérie ne possédait pas de matelas financier et était criblée de dette. Pour lui, la situation actuelle est complètement différente d’autant plus que « le pays compte, aujourd’hui, près de 40 millions d’âmes ».
Selon l’ex-PDG de la Sonatrach, la sécurité énergétique du pays « passe par le recours à toutes les formes d’énergie » y compris celle du gaz et du pétrole de schiste allant jusqu’à affirmer que l’Algérie accuse un énorme retard en la matière.

Abordant l’exploitation du gaz de schiste, il affirme qu’il y a beaucoup d’ » intox » tout en reconnaissant à la société le droit de s’inquiéter avant de faire remarquer que l’on ne peut comparer l’environnement Algérien avec celui des USA ou de la Pologne » où l’on a observé des nuisances » dues à l’exploitation de ce type d’énergie. Il admet toutefois que des risques existent.
Pour Abdelmadjid Attar, « la rente que nous tirons des hydrocarbures va baisser à partir de 2019″ et cela entrainera dans son sillage « des problèmes pour notre sécurité énergétique » d’où l’inévitable recours aux ressources fossiles « dont le gaz de schiste » en plus des énergies renouvelables afin d’assurer cette sécurité énergétique.
L’ancien dirigeant de la Sonatrach préconise de mener une politique de tous les types d’énergie (fossile et renouvelable) « d’autant, déclare-t-il, qu’il faudrait non pas 5 ans, comme il se dit actuellement, mais des années pour développer une économie hors hydrocarbures ».