Abdelkader Messahel propos de la situation en Libye, « L’Algérie soutiendra un gouvernement d’union nationale »

Abdelkader Messahel  propos de la situation en Libye,  « L’Algérie soutiendra un gouvernement d’union nationale »
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Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines est africaines

Il a plaidé, à partir de Rabat, pour des solutions politiques aux conflits, qui doivent être trouvées à travers le dialogue.

La 33e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union maghrébine s’est déroulée jeudi dans la ville marocaine de Rabat avec comme point principal de la rencontre, la crise libyenne.

L’Algérie qui a été représentée par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a profité de la tribune pour réitérer, une nouvelle fois, son approche pour faire face aux nouveaux défis qui s’imposent aux pays de la région. A l’ouverture des travaux, M.Messahel a mis en exergue l’approche adoptée par l’Algérie pour faire face aux «répercussions négatives et aux menaces sur la sécurité et la stabilité de la région induites par les bouleversements que traversent certains pays de notre sphère géographique».

Le représentant de l’Algérie a affirmé, en ce qui concerne la crise de la Libye, que l’Algérie oeuvrait à faciliter l’établissement d’un dialogue inclusif qui réunisse tous les Libyens autour d’un même agenda.

«Fidèle à la lutte commune contre le colonialisme, l’Algérie oeuvre à la demande des frères libyens, à travers une diplomatie sereine et persévérante et en coordination permanente avec l’ONU et les parties libyennes concernées, à faciliter l’établissement d’un véritable dialogue inclusif qui réunisse tous les Libyens autour d’un même agenda», a précisé M.Messahel dans son allocution.

Alger a déjà accueilli deux rounds de dialogue entre les différentes parties intervenant dans le conflit. En visite la semaine dernière en Algérie, le Premier ministre libyen Abdullah al-Thani a salué les «démarches sincères» engagées par les autorités algériennes pour parvenir, à travers le dialogue, à des résultats en faveur de l’unité, la stabilité et la sécurité de la Libye.

Pour M.Messahel, «ce dialogue repose sur des bases et objectifs à leur tête l’unité de la Libye, la préservation de sa souveraineté, le refus de toute ingérence étrangère, la lutte contre le terrorisme et l’édification d’un Etat moderne».

Il explique que ce processus que l’Algérie a, d’abord, lancé par des contacts intenses avec les frères libyens et contribué, ensuite, à son aboutissement en abritant une réunion des chefs de partis et militants politiques, «se veut la seule alternative pour parvenir à une solution politique consensuelle à travers la formation d’un gouvernement d’union nationale». «Ce gouvernement, ajoutera l’orateur, jouira du plein soutien de l’Algérie» qui appuie le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Bernardino Leon. Concernant la sécurité régionale,

M.Messahel a estimé qu’il s’agit d’une des principales questions qui «exige de nous une concertation intense».

«La menace des groupes terroristes au Sahel et les actes barbares commis par certains d’entre eux et qui prennent des proportions alarmantes ont eu un impact sur la sécurité et la stabilité des pays de la région», a-t-il indiqué, précisant que «le terrorisme se nourrit des conflits et du chaos».

M.Messahel a plaidé pour des solutions politiques aux conflits qui doivent être trouvées à travers le dialogue, arguant que de telles solutions constituent une nécessité impérieuse afin d’empêcher les groupes terroristes de se servir de ces conflits.

Il a soutenu que la Méditerranée «doit rester un facteur de paix, de coopération et de stabilité, d’où la nécessité pour nous tous d’oeuvrer à ce qu’elle ne devienne pas un espace de division entre les deux rives».

«Le groupe maghrébin qui partage les défis du terrorisme, ne doit ménager aucun effort pour protéger les droits de notre communauté établie en Europe et éviter qu’elle ne devienne victime de l’islamophobie», a-t-il ajouté.

A souligner enfin que les ministres des Affaires étrangères de l’Union maghrébine ont exprimé leur «profonde» préoccupation quant aux derniers développements survenus en Libye, appelant les parties politiques libyennes à procéder rapidement à la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Dans un communiqué final sanctionnant les travaux de la 33ème session de leur réunion, ces ministres ont appelé les différentes parties libyennes à «engager un dialogue inclusif pour la formation d’un gouvernement d’union nationale capable d’éradiquer le terrorisme et de sécuriser les frontières» de ce pays.