Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères : « L’UA a démontré qu’elle est unie et parle d’une seule voix »

Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères : « L’UA a démontré qu’elle est unie et parle d’une seule voix »

Le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel a confirmé, hier en marge de l’ouverture de la session du Parlement, que les « tentatives » répétées des Marocains de perturber les sommets de l’Union africaine n’inquiètent pas l’Algérie et sont vouées à l’échec.

Ainsi, le chef de la diplomatie algérienne a réitéré le soutien des membres de l’Union africaine au Sahara occidental, si l’on prend en considération le fait que le Maroc, depuis qu’il a affiché sa volonté d’adhérer à l’institution panafricaine, en juillet 2016, après 32 ans de défection, tente de causer « des embarras » au Sahara occidental, a considéré l’un des membres fondateurs de l’institution panafricaine. Selon M. Messahel, « l’UA a démontré qu’elle est restée unie et elle parle d’une seule voix ».

Avant son adhésion, le Maroc a parlé d’une motion, signée par 28 pays africains, afin de geler la participation de la RASD à l’UA. Des allégations vite démenties par la diplomatie sahraouie, expliquant que ladite motion était un « mensonge » de Mohamed VI.

« Il y avait une tentative à Malabo et une autre en Zambie qui ont échoué. Il y aura d’autres tentatives qui auront le même sort», a dit Abdelkader Messahel, prévoyant ainsi l’échec à d’éventuelles manœuvres qui se mènent contre le Sahara occidental.

Pour rappel, à Malabo, en novembre 2016, le Maroc a boycotté, avec ses alliés traditionnels des pays du Golfe, le quatrième sommet « Afrique-Monde arabe » en signe de protestation à la participation de la RASD au sommet en tant que membre de l’UA.

Le chef de la diplomatie sahraouie Mohamed Salem Ould Salek avait indiqué que le sommet de Malabo était un « test » auquel le Maroc a échoué.

« Son adhésion à l’UA est sujette à son respect de la délimitation de ses frontières reconnue et conformément à l’acte constitutionnel de l’UA. »

En février dernier, des médias marocains avaient attribué au ministre zambien des Affaires étrangères, Harry Kalaba, de fausses déclarations relatives à un soi-disant «retrait par son pays de la reconnaissance de la RASD» à l’issue d’une visite qu’a conduite le roi Mohammed VI en Zambie.

Il y a lieu de préciser que toutes les résolutions prises par l’UA sur le dossier sahraoui sont restées lettre morte. En janvier dernier, il a été décidé de rouvrir un bureau de l’UA à Layoun occupée ; une décision restée sans suite. Le Conseil pour la paix et la sécurité de l’UA a, par ailleurs, adopté une résolution dans laquelle il demande au président de la Commission de l’UA de faire un rapport en janvier 2018, seul ou avec le président de l’UA, en partenariat avec les Nations unies, sur la question sahraouie.

En juillet dernier, l’UA a également adopté deux résolutions en faveur de la cause sahraouie. Il s’agit de la création du comité des chefs d’Etat africains pour soutenir les efforts des Nations unies et d’encourager les parties en conflit pour coopérer loyalement en vue du succès de nouveau processus, ainsi que la relance des négociations entre le Maroc et le Sahara occidental. Si l’on en croit les cadres du Front Polisario, le Maroc, par son adhésion, veut neutraliser l’organisation panafricaine et son conseil de sécurité et de paix.