Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, a affirmé, aujourd’hui à Alger, que son département compte réaliser deux écoles d’ingéniorat en Travaux publics et ce pour combler le déficit en main-d’œuvre qualifiée et spécialiser les ingénieurs dans les différentes filières du secteur.
L’Algérie souffre d’une pénurie d’ingénieurs spécialisés dans le secteur des travaux publics notamment dans tout ce qui en relation avec la réalisation des tunnels et des ponts…, une réalité qui freine la croissance du secteur et agrandit en parallèle la dépendance de l’Algérie à l’égard des compétences étrangères. « Nous n’avons pas de spécialistes en la matière », c’est ainsi que l’hôte du forum d’El Moudjahid a répondu à une question sur l’avenir de l’école des ingénieurs des Travaux publics.
Selon le ministre, l’Algérie fait face à un déficit énorme en ingénieurs et en spécialistes, allant jusqu’à qualifier d’ « imposteurs » ceux qui se présentent en qualité d’experts dans le domaine des travaux publics. « Les établissements de l’Enseignement supérieurs s’occupent aujourd’hui, de la formation des ingénieurs, mais cela « ne suffit pas ! Il faut qu’on renforce les capacités de nos ingénieurs dans ce secteur et leur proposant des spécialisations », a-t-il dit.
Par ailleurs, M. Kadi a réaffirmé que son département ne prévoit aucune remise en cause des projets déjà inscrits au programme quinquennal 2015-2019 et que tous les projets seront maintenus. «Tous les projets sont maintenus », a-t-il assuré. « Nous avons réservé, dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019, 4140 milliards de dinars pour la réalisation des routes, 550 milliards DA pour les ports, 34 milliards de dinars pour les aéroports et 18 milliards de dinars pour les bâtiments et autres réalisations ». Selon lui, le budget attribué à son secteur pour l’année en cours s’élève à 516 milliards de dinars.

En outre, l’invité d’El Moudjahid a tenu à rassurer la maintenance des autoroutes, indiquant que son département prévoit, pour l’année 2015, une enveloppe de 3 milliards de dinars pour leur entretien, précisant que cette enveloppe sera revue à la hausse durant les prochaines années.
S’agissant de la maintenance des tronçons de l’autoroute Est-Ouest où des anomalies ont été enregistrées notamment à l’Ouest (Tlemcen, Oran, Ghilizane..), celle-ci sera prise en charge par les entreprises étrangères réalisatrices de ces projets. « Nous ne sommes pas dupes. Nous avons les moyens nécessaires pour détecter toutes anomalies cachées. Les frais de l’entretien et de la maintenance de ces tronçons seront à la charge des entreprises réalisatrices et non pas à la charge du Trésor public », a-t-il clamé.
Noreddine Izouaouen