La conformité aux normes n’est pas toujours prise en compte par les entreprises algériennes. Selon le responsable de certification de bureau Veritas Algérie, les dirigeants des entreprises n’ont pas la cu1lture de certification, la preuve seulement 1.5% font appel à cette procédure.
L’Econews : Plusieurs produits circulent sur le marché algérien, et ne répondent pas aux normes et ne sont pas, non plus, certifiés. Comment expliquez-vous cette situation ?
M. Abdelkader Boudjellal : c’est une réalité qui est liée à l’absence d’un contrôle rigoureux de la part des autorités concernant l’application de la réglementation, alors que les lois sont claires à ce sujet. Cette situation touche surtout l’agroalimentaire ou l’automobile et l’électronique.
Quelle est la tâche de Veritas sur le marché algérien ?

Au niveau de notre bureau, nous essayons de promouvoir la qualité dans les entreprises en les faisant certifier aux normes internationales ISO9001 pour le management de la qualité en générale et la 22000 pour ce qui concerne les dangers alimentaires. Il y’a beaucoup d’entreprises algériennes qui sont certifiées dans différents secteurs nous avons atteint mille entreprises certifiées en Algérie.
Ces chiffres sont insuffisants pourquoi les entreprises boudent-elles la certification ?
Ces chiffres restent insuffisants par apport à la taille du marché, ou le potentiel est de près de 60 000 entreprises. Nous sommes encore à peine à 1.5% du marché et il reste encore beaucoup à faire. Les raisons sont nombreuses, nous avons d’abord les PME sont des entreprise familiales qui ne prêtent pas d’attention a la normalisations, cependant, elle sont obligés de le faire, s’ils veulent travailler avec les multinationales qui sont exigeants là-dessus. Mais il y’a aussi l’aspect culturel, d’ailleurs nous faisons un travail de sensibilisation et des formations que nous offrons aux entreprises.
Pourquoi cet intérêt des entreprises algériennes pour la certification ?
Cet intérêt pour la certification vient du fait que les entreprises savent que pour mettre un produit sur le marché, elles doivent répondre à des normes internationales. La certification est devenue un enjeu commercial, car les entreprises sont face à une concurrence importée qui se base beaucoup sur la qualité, ce qui les met dans l’obligation de certifier leurs produits. La certification concerne aussi les entreprises qui sont intéressées par l’exportation qui sont appelées à certifier leurs produits pour pouvoir le commercialiser sur le marché extérieur.
Existe-t-ils d’autres organisme de certification sur le marché algérien ?
A ma connaissance, nous sommes cinq organismes pouvant accorder la certification ISO. Nous ne sommes présents sur le marché algérien, à travers la certification que depuis 2008, mais nous étions présents sur d’autres segments d’activité. Concertant notre positionnement, nous sommes les deuxièmes actuellement sur le marché algérien qui a un grand potentiel. Nous sommes accrédités par des organismes internationaux et depuis quatre ans un organisme algérien (Algérac) nous a accrédités pour certifier en Algérie. Jusqu’à présent nous avons certifié près de 112 entreprises algériennes.
Khelifa Litamine