En dépit de certains discours pessimistes, l’Algérie jouit de la paix et de la stabilité. Preuve en est, les indicateurs économiques sont positifs, et ce, grâce à la sage politique du président de la République et à la vigilance des citoyens, conscients des défis qui les attendent et qui guettent leur région.
C’est en substance ce qu’a déclaré, hier, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, à l’occasion de la cérémonie de clôture de la session parlementaire d’automne. Cela ne l’empêche pas de plaider « pour plus de vigilance et d’efforts en vue de préserver davantage l’unité nationale et la cohésion sociale ».
Citant la wilaya de Ghardaïa, M. Bensalah a sollicité les parties concernées « à engager le chemin du dialogue pour solutionner définitivement les problèmes et les tensions conjoncturelles en tenant compte avant tout de l’intérêt suprême de la nation ».
A « ceux qui veulent noircir » le tableau des réalisations, le président du Conseil de la nation a affirmé que « leurs vaines tentatives » ne pourront pas changer la réalité ou tromper l’opinion publique. A l’endroit des partisans « des thèses obscurantistes », il leur a suggéré d’avoir un minimum d’objectivité dans leurs jugements. Dans ce cadre, il a affiché sa satisfaction quant aux efforts consentis par le gouvernement dans le cadre du programme du président de la République à travers le suivi sur le terrain.
Ce qui consolidera, selon lui, les canaux du dialogue entre toutes les composantes de la société. Il a appelé, en outre, le gouvernement à fournir plus d’efforts « pour mettre fin aux blocages, influant sur le rythme du développement et la crédibilité de l’action gouvernementale ».
Parmi ces entraves, M. Bensalah a cité la corruption, la bureaucratie, le favoritisme et l’abus de pouvoir. Sur le plan politique, le président de la Chambre haute du Parlement a souligné que l’année 2014 sera marquée par le début d’un nouveau plan économique, la fin d’un mandat présidentiel et le début d’un autre. A cet effet, les Algériens auront un rendez-vous avec l’histoire, en vue de tracer leur chemin vers l’avenir, a-t-il indiqué.
Aussi, Abdelkader Bensalah a formulé le souhait de voir l’élection présidentielle du 17 avril prochain constituer « une opportunité propice » à une participation massive « pour choisir le dirigeant du pays et consacrer la pratique démocratique ».
La participation à l’élection présidentielle « est non seulement un droit pour chaque citoyen mais également un devoir citoyen moral et tout renoncement à ce droit pourrait avoir des conséquences néfastes », a-t-il soutenu, ajoutant que « l’expérience des années 1990 est encore vive dans nos esprits ». M. Bensalah a, toutefois, souligné que les pluralismes politique et partisan sont désormais une réalité palpable et sont considérés comme un facteur de richesse et non un élément de discorde et de division. Il s’est dit, d’ailleurs, satisfait de la « forte » présence des partis politiques qui devront entreprendre des actions sérieuses sur la scène politique pour « encourager le citoyen à se rendre aux urnes ». Appelant les autorités chargées de l’organisation des élections à garantir toutes les conditions favorisant l’accomplissement de ce devoir citoyen, M. Bensalah a plaidé pour la réussite de « cette importante échéance citoyenne » dans la sérénité, la sécurité et la quiétude et à convaincre le peuple de la nécessité d’une participation massive.
Karima Alloun Kordjani