Abdelkader Affak dénonce le « non-paiement » des acteur de Li Fat Mat

Abdelkader Affak dénonce le « non-paiement » des acteur de Li Fat Mat
Abdelkader Affak

L’acteur professionnel algérien Abdelkader Affak lance un appel à la mobilisation sur sa page Facebook pour dénoncer le non-paiement des interprètes ayant participé au feuilleton « Li Fat Mat« . Selon le communiqué partagé par l’acteur, plusieurs mois après la diffusion de la série durant le dernier mois de Ramadhan, les comédiens n’ont toujours pas été rémunérés.

Le feuilleton, produit par Yasmine Moussous et diffusé sur la chaîne One TV, dirigée par Monsieur Samir Boudjaja, est au cœur d’une controverse qui, selon Abdelkader Affak, illustre un « déni flagrant de leurs droits en tant que travailleurs ».

L’acteur dénonce également un « mépris total » de la part de la production et du diffuseur, qui n’auraient entrepris aucune démarche sérieuse pour régulariser la situation, malgré les relances des personnes concernées.

Face à ce qu’il qualifie de situation « intolérable », l’acteur appelle à une protestation pacifique devant le siège de la chaîne One TV le dimanche 3 août 2025 à 11h. Les revendications, clairement énoncées dans son communiqué, sont les suivantes :

  • Le paiement immédiat des salaires impayés.
  • Le respect du droit du travail.
  • Le respect du droit audiovisuel.
  • La dénonciation de l’enrichissement sur le dos des travailleurs non rémunérés.

« Li Fat Mat » : un feuilleton qui a marqué le dernier Ramadhan

Diffusé chaque soir durant le mois de Ramadhan 2025 sur la chaîne One TV, le feuilleton Li Fat Mat a su capter l’attention d’un large public grâce à une intrigue soignée et un casting prestigieux.

Réalisé par Karim Moussaoui, connu pour son précédent feuilleton Aïn El Djenna (Ramadhan 2023) et ses longs métrages En attendant les hirondelles (2017) et L’Effacement (prévu pour 2025), ce drame choral a réuni des comédiens de renom, tels que Samia Meziane, Slimane Benaissa, Mustapha Laribi, Abdelkader Affak, ainsi que la révélation de l’année, Meriem Aït Hadj.

Avec une narration subtile, le réalisateur a choisi d’employer la technique du « plantage », semant dans les premiers épisodes des éléments apparemment anodins qui prennent tout leur sens au fil du récit.

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L’histoire se déroule principalement en 2019, sur fond de Hirak, tout en multipliant les retours en arrière vers des périodes charnières de l’histoire algérienne, telles que les événements d’Octobre 1988 et la décennie noire.

Li Fat Mat explore plusieurs trajectoires de vie : celle de Zineb (Meriem Aït Hadj), jeune lycéenne confrontée à un père autoritaire ; celle de Hassiba, émigrée revenue d’exil après trois décennies, hantée par les blessures d’un passé tumultueux ; ou encore celle d’un ancien terroriste repenti, interprété par Abdelkader Affak.

Au fil des épisodes, la série aborde des thématiques profondes : émancipation féminine, conflits intergénérationnels, stigmates de la violence politique, ou encore luttes sociales dans une société en mutation.

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Une réplique forte résume l’esprit du feuilleton : lors de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, l’épisode s’ouvrait par cette dédicace poignante : « À toute femme à qui on a étouffé la voix, on te voit, on t’entend et on lutte pour toi ! »

Si les chiffres d’audience de la chaîne One TV n’ont pas été rendus publics, la diffusion sur YouTube témoigne du succès populaire de la série, cumulant entre 1 et 1,2 million de vues par épisode.