Abdelhamid Zerguine : «Sonatrach a un degré de surveillance de son activité assez élaboré»

Abdelhamid Zerguine : «Sonatrach a un degré de surveillance de son activité assez élaboré»

A peine nommé, il parle. Le nouveau PDG de Sonatrach, M. Abdelhamid Zerguine, 61 ans, nommé jeudi 17 novembre à la tête du groupe en remplacement de Nordine Cherouati, a accordé un entretien à l’agence officielle APS. Entretien.

APS : Vous venez d’être nommé à la tête du groupe Sonatrach, à un moment crucial de son développement. Peut-on connaître les axes prioritaires de votre action ?

Zerguine : Je viens d’être installé à la tête du groupe Sonatrach, c’est à la fois un honneur et une lourde responsabilité. A vrai dire je connais le groupe puisque je ne l’ai jamais quitté, et où j’ai exercé des fonctions de cadre dirigeant depuis 1990. J’ai participé à l’élaboration de toutes les stratégies du groupe, comme j’étais acteur à part entière de toute l’organisation qui a été faite depuis.

Les axes de travail sont définis de tradition dans le plan à moyen terme de l’entreprise, arrêté par l’assemblée générale et l’actionnaire unique, incarné par le ministre de l’Energie et des Mines.

Les priorités fixées à ce propos consistent à soutenir l’effort de recherche et d’exploration pour conforter les réserves des hydrocarbures, augmenter la valeur ajoutée de tous les segments et les démembrements de la société, et travailler pour faire une meilleure intégration des projets énergétiques par les moyens nationaux.

Ces priorités visent aussi à moderniser le groupe dans tous ses démembrements, notamment dans les domaines de gestion de ressources humaines, d’audit et d’éthique.

Au sujet de l’audit, que comptez-vous faire pour améliorer le contrôle interne de Sonatrach, déjà secouée en 2009 par un scandale financier ?

Le groupe, fort de sa direction d’audit créée depuis quelques années, connaît aujourd’hui une évolution significative en termes d’organisation.

Les procédures (d’attribution de marchés) ont été revues et amendées, conformément aux orientations des pouvoirs publics pour en faire pratiquement une similitude avec le code des marchés publics. Les audits se font actuellement sur la base de ces procédures. Nous considérons actuellement que la Sonatrach a un degré de surveillance de son activité assez élaboré.

Je reprends les déclarations de mes prédécesseurs qui avaient déclaré solennellement que Sonatrach n’a pas été ébranlée par ce que vous appelez (la presse) des scandales. Sonatrach est bien plus forte, c’est un groupe qui compte 160.000 travailleurs et qui regroupe 100 sociétés et filiales. C’est malheureux, ces soubresauts concernent uniquement la gestion de quelques dirigeants.

Le groupe n’a jamais été affecté, je rejette donc cette affirmation, en témoigne les résultats obtenus même durant cette période (de crise) qui sont honorables par rapport aux objectifs fixés.

Pour impulser le développement du groupe, est-ce que vous allez être plus agressif à l’international, en s’imposant davantage sur le marché gazier européen et en intensifiant l’accès aux gisements des autres pays pétroliers ?

A l’international, notre actionnaire (l’Etat) nous a autorisé à investir uniquement dans l’exploration. Nous aurons peut être à faire évoluer cet aspect des choses en proposant le développement des projets en aval, intégrés à des projets en amont.